La collecte pneumatique des déchets fait polémique à Brest

Mairie_de_Brest.JPGAlors que Brest Métropole Océane, BMO, s’enthousiasme pour son projet de collecte pneumatique des déchets dans l’hyper-centre de la ville bretonne, l’association de consommateurs UFC-Que-Choisir a fait connaitre son scepticisme.

Dans un communiqué, la branche brestoise de l’association nationale de défense des consommateurs estime que « lorsque ce projet a été présenté aux associations locales (…) son coût annoncé était de 25 à 30 M?. Il est maintenant passé de 40 à 55 M?. Quel serait-il, en réalité, si le projet se concrétisait ? Il s’agirait d’une première en France. La ville de Grenoble a bien failli se lancer, mais elle a finalement renoncé à « l’honneur » d’essuyer les plâtres. Seulement deux entreprises (étrangères) construisent cet équipement. (…) Comment négocier convenablement lorsqu’il n’y a pas de véritable concurrence ? La dépense de fonctionnement serait d’environ 600.000 ? par an. Cela mettrait le prix estimé de la tonne de déchets collectée par aspiration pneumatique à 435 ?, contre seulement 245 ? par conteneur enterré et 100 ? par ramassage classique avec des camions-bennes« .

Les bienfaits de la régie directe

L’association continue, « le plus important à nos yeux est qu’un tel projet serait développé en PPP (partenariat public-privé), c’est-à-dire que le constructeur choisi se verrait aussi confier le fonctionnement et la gestion pour une durée pluriannuelle. Actuellement, la collecte des déchets reste un des rares services publics, sinon le seul, à être géré en régie directe et à ne pas être délégué à une société privée ou à une société d’économie mixte. À force de déléguer ses services publics, la collectivité perd à la longue sa capacité technique et, in fine, sa capacité à contrôler effectivement les délégataires des services publics, ceux-ci se prévalant de la complexité de leur métier« .

Une solution ?

« Pour que, dans cette affaire, BMO ne se retrouve pas, pieds et poings liés, à la remorque d’une société privée qui nous ferait payer très cher la mise au point d’une technique encore jeune, l’UFC a donné un avis négatif sur ce projet. En revanche, il nous semble qu’une autre option (d’ailleurs précédemment étudiée par la collectivité), (celle) des conteneurs enterrés sur des emplacements de stationnement le long des rues, serait une meilleure solution. Cette option, comme la précédente, viderait les trottoirs de leurs poubelles ventouses. L’échange des bennes enterrées ne serait pas un obstacle à la circulation du tramway et des voitures, s’il était effectué en nocturne, en dehors des heures de circulation« .

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