A l’occasion de la réunion des ministres de l’Environnement européens hier à Luxembourg, la France a obtenu hier l’accord de ses partenaires européen pour une remise à plat des procédures d’homologation des OGM dans l’Union, en prenant compte des risques.
« Nous avons présenté quatre propositions et à l’unanimité, nos partenaires ont accepté une réévaluation des expertises qui intègre une analyse des écosystèmes » déclarait hier Jean-Louis Borloo à l’issue de la réunion. « La Commission s’est montrée assez d’accord et un groupe d’experts va être chargé de faire des propositions avec l’objectif de pouvoir les discuter lors d’un conseil au mois d’octobre ou au plus tard à la fin de l’année ».
De son côté Stavros Dimas, le commissaire européen en charge de l’environnement salue l’initiative de la France. « Les analyses fournies par l’Autorité européenne pour la sécurité des aliments sont de grande qualité, mais nous avons besoin d’améliorer sa capacité de travail (…) Cette initiative va permettre d’aider la prise de décision sur les OGM« .
Un changement qui ne veut pas dire interdiction
Selon le ministre français, « changer l’expertise ne veut pas dire qu’on veut interdire les OGM. On veut passer de ‘la commercialisation sauf si le produit représente un danger urgent pour la santé’ à une analyse détaillée sur les risques« . La France souhaite par exemple que soient analysés par des toxicologues les OGM produisant des molécules insecticides ou encore, capables de résister à un herbicides, ainsi qu’un examen du risque d’appauvrissement des sols et des possibilités de cohabitation avec les autres cultures.
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