Michel Barnier a présenté son projet de partenariat mondial

Michel_Barnier.JPGDans le cadre de la visite qu’effectue François Fillon aux Etats-Unis, Michel Barnier qui accompagnait le Premier Ministre, a rencontré son homologue américain, Monsieur Edward Schafer, le Ministre fédéral de l’agriculture, vendredi dernier.

Un communiqué du ministère nous informe qu’au cours de cet entretien, les deux ministres ont échangé leurs vues sur la crise alimentaire actuelle. Michel Barnier a présenté le projet du Président de la République d’un partenariat mondial pour l’agriculture et l’alimentation :

– une réponse coordonnée de la communauté internationale pour financer l’aide alimentaire d’urgence, à laquelle l’Union européenne et la France viennent d’apporter une contribution supplémentaire ;
– un effort de relance de la production vivrière dans les pays du Sud dès la prochaine campagne agricole 2008-2009, comme vient de le proposer l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ;
– et, pour le plus long terme, le besoin de redonner à l’agriculture sa place dans les politiques de développement, comme le demande désormais la Banque Mondiale.

Des politiques solides

Au moment ou le Président des Etats-Unis, George W. Bush, vient d’affirmer l’importance de revoir nos modes d’intervention pour favoriser le développement de l’agriculture dans les pays du Sud, Michel Barnier a souligné auprès de son homologue que la mise en place de politiques agricoles solides, à une échelle régionale, est une condition de ce développement : mutualisation des moyens publics pour soutenir les efforts de production des agriculteurs, stabilisation des marchés et protection des filières les plus fragiles, gestion coordonnée des crises et des risques sanitaires, …

Il a appelé les pays développés à tirer les enseignements de cette crise alimentaire dans les négociations du Cycle de Doha. Il faut éviter que les pays les plus pauvres soient les victimes inattendues du « cycle du développement », ce qui serait le cas si les économies agricoles fragiles ne sont pas protégées et si l’on amoindrit les préférences commerciales accordées à ces pays.

Michel Barnier a rappelé la détermination de la France à ce qu’un accord commercial à l’OMC soit équilibré et respecte les enjeux économiques et sociaux des toutes les agricultures du monde.

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