La Grande-Bretagne n’est pas favorable aux biocarburants

biocarburant_1.jpgAprès que des scientifiques du ministère britannique de l’Environnement aient annoncé que les biocarburants pourraient davantage participer au réchauffement climatique plutôt qu’à sa lutte, le premier ministre britannique Gordon Brown se prépare à livrer bataille sur les biocarburants avec l’Union européenne.

Conformément au « Renewable Transport Fuels Obligation », dès le 1er avril prochain, l’essence et le gazole vendus en Grande-Bretagne devront contenir 2,5 % de biocarburants. Comme dans les 27 Etats membre, le carburant vendu devra intégrer 5,57% de carburant d’origine végétale dans l’essence et le gazole en 2010, et 10% en 2020.

Pour le Professeur Bob Watson, conseiller scientifique en chef au Département britannique pour l’Environnement, l’Alimentation et les Affaires Rurales, il ne faut pas introduire des quotas obligatoires pour l’utilisation des biocarburants dans l’essence et le gazole avant que leurs effets aient été correctement évalués.

Des scientifiques ont alerté que cette solution n’était pas toujours très écologique puisqu’en détruisant les forêts pour produire des biocarburants, ces derniers peuvent contribuer au réchauffement de la planète.

Hausse de prix et des émissions polluantes

La Grande-Bretagne bataillera prudemment avec Bruxelles parce que José Manuel Barroso, président de Commission européenne, soutient l’objectif d’incorporer 10% de biocarburants dans les carburants d’ici 2020. Ce mois-ci, le président de Commission européenne a écarté les revendications « exagérées » selon lesquelles les biocarburants pouvaient entraîner des hausses de prix dans l’alimentation et une augmentation des émissions de gaz à effet de serre en raison du déboisement.

Comme la Grande-Bretagne, plusieurs membres de la Commission européenne et quelques pays dont l’Allemagne, ne sont pas favorables au développement des biocarburants tel qu’il est prévu aujourd’hui. Le Premier ministre britannique a indiqué en novembre dernier que les inquiétudes de l’impact des biocarburants sur le déboisement et sur la sécurité alimentaire ne devaient pas être prises à la légère.

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