Ligne THT : un risque pour la santé ?

sante_medecine.jpgLe collectif Anti-THT Cotentin Maine a chargé le Criirem (Centre de recherche et d’information indépendante sur les rayonnements électromagnétiques) de mener une enquête portant sur les risques sanitaires associés à la proximité d’une ligne très haute tension (THT).

Selon le Criirem, « l’étude a consisté à mettre en place un comparatif entre des riverains exposés à une ligne THT 2 x 400.000 Volts (Flamanville – Domloup) et des futurs riverains d’une ligne 2 x 400.000 Volts (Cotentin Maine) non encore installée mais dont le couloir est répertorié par RTE« .

Entre janvier et mars 2008, des coordinateurs et des enquêteurs formés par le Criirem ont remplis plus de 8.000 questionnaires. L’examen partiel de 350 dossiers fait apparaître des dysfonctionnements 2 fois plus importants sur les appareils électriques et électroniques chez les riverains exposés que chez les riverains non exposés. Selon le Criirem, « ce phénomène indique que des problèmes de compatibilité électromagnétique sont constatés« .

Troubles du sommeil…

L’étude a montré que « des problèmes de santé focalisés sur des troubles du sommeil, de la mémoire, de l’audition, mais aussi des maux de tête, de l’irritabilité et des états dépressifs sont significativement plus fréquents chez les riverains exposés que chez les riverains non exposés. De plus, les symptômes décrits ci-dessus disparaissent significativement lorsque les riverains quittent la zone affectée par la ligne THT« .

De plus, « des maladies graves ayant fait l’objet de traitements lourds, d’actes chirurgicaux et des cancers (leucémie, cancers du sein et de la thyroïde, …) sont détectés significativement en plus grand nombre chez les riverains exposés« .

Une ligne nuisible aux animaux

Le Criirem a précisé que les facteurs de confusions (tabac, alcool, drogue) qui ont été pris en compte n’influent pas sur les autres données de l’étude.

L’étude a également montré que « la ligne THT (2×400.000 Volts) peut être à l’origine de courants parasites dans les structures métalliques (portails, abreuvoirs, cornadis…) » des élevages étudiés. Selon le Criirem, ces courants générés par des phénomènes d’induction seraient « nuisibles aux animaux et à la production des exploitations« .

Le Criirem publiera l’intégralité de son enquête au mois de juin.

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