Impact de l’érosion sur le cycle du carbone

Fumee_incinerateur.JPGLes émissions de carbone rejetées dans l’atmosphère par le biais des activités humaines sont identifiées comme la principale cause du réchauffement global de la planète.

Les différentes sources d’émissions sont étudiées attentivement et certaines peuvent se révéler moins importantes que prévu. C’est ainsi ce que démontre José Rafael Marques da Silva, chercheur à l’Institut des Sciences Agraires Méditerranéennes (ICAM) de l’Université d’Evora, dans un article scientifique co-signé avec douze collègues dans la revue Science.

Les scientifiques supposaient que l’érosion des sols agricoles cultivés était responsable de 10 à 13% des émissions autres que celles produites par la combustion des énergies fossiles. Or l’équipe a développé une nouvelle méthode pour comptabiliser l’effet de l’érosion sur l’échange de carbone entre le sol et l’atmosphère à partir d’un élément résiduel du sol: le césium-137. Le césium-137 est un isotope qui provient des tests nucléaires entamés pendant la seconde moitié du 20ème siècle. Au total, la mesure en carbone de 1400 profils de sols a été réalisée sur l’ensemble de la planète, dont 200 au Portugal, dans la région de l’Alentejo, zone agricole présentant des phénomènes d’érosion particulièrement sévères.

Les scientifiques ont constaté que, dans les paysages sujets à l’érosion, celle-ci entraîne le carbone dans le sol et l’emprisonne sous terre. Grâce à la mesure du taux de césium-137, ils ont pu quantifier le transport associé aux activités agricoles et mettre en évidence un solde positif de 1,5% de carbone supplémentaire entre ce qui est capturé et ce qui est émis du fait des activités agricoles, labour notamment. Cette bonne nouvelle est d’autant plus importante qu’elle permet d’envisager une gestion durable des activités agricoles.

BE Portugal numéro 29 (26/02/2008) – Ambassade de France au Portugal / ADIT
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/53243.htm

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