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L’eau contaminée contraint l’Asie à revoir ses techniques d’irrigation

Riziere.JPGUn rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) révèle que l’Asie pourrait bientôt adopter une nouvelle technique d’irrigation afin de réduire les concentrations actuellement élevées d’arsenic dans le riz.

De nombreuses études réalisées dans les rizières asiatiques ont révélées que de fortes concentrations d’arsenic dans le sol et l’eau d’irrigation se transmettaient souvent aux cultures et constituaient de ce fait un risque pour la sécurité des aliments. Le communiqué de la FAO fait part d’une douzaine de pays d’Asie concernés par par cette forte concentration d’arsenic dans leurs eaux souterraines.

Sasha Koo-Oshima, la spécialiste de la qualité de l’eau et de l’environnement à la FAO précise que « le problème de la présence élevée d’arsenic dans les cultures, et en particulier dans le riz, doit être affronté de toute urgence en améliorant les méthodes d’irrigation et les pratiques agricoles susceptibles de réduire la contamination de façon significative« .

L’eau superficielle des nappes est contaminée

Depuis une trentaine d’années, des millions de puits artésiens peu profonds ont été installés dans toutes l’Asie et ces puits pompent l’eau de nappes contaminées. Au Bangladesh par exemple, ce sont près de 30 millions de personnes qui dépendent de ces puits pour leur alimentation en eau potable et pour leurs cultures. Une étude estime qu’avec le pompage de l’eau dans les nappes superficielles, un million de kilos d’arsenic vient s’ajouter chaque année aux sols arables des rizières du Bangladesh.

Il faut donc revoir les techniques d’irrigation. Selon une étude pilote de la FAO et la Cornell University du Bangladesh, il s’agirait de repiquer le riz sur des lits surélevés à 15 cm au dessus du sol et non plus dans les champs traditionnels inondés. « Les lits surélevés réduisent considérablement l’exposition des plants de riz à l’eau d’irrigation contaminée et donnent de meilleurs rendements« , conclut Sasha Koo-Oshima.

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