Areva : construire 1/3 des réacteurs nucléaires dans le monde

anne_lauvergeon.jpgAnne Lauvergeon, présidente du directoire du groupe nucléaire français Areva, a indiqué hier qu’elle souhaitait ériger « un tiers » des nouveaux réacteurs nucléaires qui seront construit dans le monde d’ici 2030.

« D’ici 2030, nous estimons qu’il pourrait y avoir entre 100 et 300 (nouveaux réacteurs construits dans le monde). Nous souhaitons un tiers de ce marché« , a déclaré la patronne du groupe nucléaire devant la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale.

Anne Lauvergeon a ajouté que son groupe, qui a « cinq ans d’avance » sur ses concurrents, a l’intention de construire des réacteurs de troisième génération EPR (1.600 MW, développés avec l’allemand Siemens) et Atmea (1.100 MW, développés avec le japonais Mitsubishi).

Elle a précisé qu’elle craignait que l’Europe soit « à la traîne » en matière de nucléaire car « beaucoup des capacités (seront) mobilisées par les grands pays en développement et les Etats-Unis« .

Augmenter le capital d’Areva

La patronne du leader mondial du nucléaire civil a déclaré qu’elle souhaitait une « augmentation de capital » pour Areva (la société veut investir 10 milliards d’euros d’ici 2012). Elle a également rejeté l’idée d’une fusion avec le groupe industriel français Alstom.

Selon elle, un rapprochement avec Alstom aurait une « logique conglomérale » et non industrielle. Il donnerait à Areva « la possibilité d’être plus gros« . Cependant, ce rapprochement supposerait d’écarter le groupe allemand Siemens, concurrent d’Alstom et partenaire d’Areva dans les réacteurs, ce qui mettrait « en péril le marché allemand » du groupe nucléaire, pays dans lequel le groupe dégage un chiffre d’affaire d’1,5 milliard d’euros.

Embaucher et investir

Selon l’AFP, afin de répondre à la demande croissante en électricité d’origine nucléaire, la patronne d’Areva a indiqué que son groupe allait procéder à des embauches pour compter 100 000 salariés d’ici 2010-2011, contre 65 000 fin 2007.

Anne Lauvergeon a également souligné l’important besoin d’investissements dans les réseaux électriques dans le monde, qui s’élèveraient selon elle à « 6.000 milliards d’euros d’ici 2030« .

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