La vente libre des produits phytosanitaires remise en cause

Produits_phytosanitaires.JPGAfin de retrouver une eau de qualité, le syndicat de bassin de la vallée du Scorff en Bretagne a décidé lors de son dernier conseil syndical d’?uvrer pour l’interdiction de la vente libre de tout produit phytosanitaire de synthèse et ce, dans le but d’enrayer la pollution domestique.

Le « Télégramme » revient aujourd’hui sur ce voeu émis par le syndicat du Scorff hier. Afin de justifier son action, le syndicat alerte sur l’impact des usages domestiques de tels produits sur la dégradation de la qualité de l’eau. Ils dénoncent également le non-respect des arrêtés préfectoraux interdisant tout traitement à proximité de l’eau depuis le 1er mai 2005.

S’appuyant sur l’enquête menée par UFC Que Choisir et Eaux et Rivières de Bretagne en mars dernier, le syndicat souhaiterait donc que les produits phytosanitaires ne soient plus considérés comme des produits lambda. La demande de restriction de la vente de produits phytosanitaires sera adressée aux ministres concernés ainsi qu’aux parlementaires des circonscriptions de communes du syndicat.Le syndicat réclame donc une législation plus contraignante en la matière.

Des analyses alarmantes

« Les analyses de la qualité de l’eau font apparaître des contaminations récurrentes, qui ne sont pas le seul fait des usages professionnels ou agricoles. Les produits phytosanitaires utilisés dans le cadre des activités de loisir au jardin contribuent, de manière non négligeable, à dégrader les cours d’eau en Bretagne. Ceci, d’autant plus que le conseil indispensable à une bonne utilisation de ces produits est souvent absent ou de mauvaise qualité« , explique dans le télégramme, Jean-Yves Laurent, le président du syndicat du Scorff.

Une vente au comptoir

Le syndicat espère donc que soit purement et simplement interdite la vente libre de produits phytosanitaires de synthèse. Il plaide pour une vente au comptoir, auprès avoir consulté un vendeur et entendu les mesures de précaution et d’usage de la part de ce dernier. Mais pour ce faire, il faut également former les vendeurs. « Ces formations devront porter sur la réglementation, les risques des pesticides pour la santé et l’environnement, sur l’utilisation des produits (connaissances des insectes, maladies, de la flore et des modalités d’actions et d’utilisation des produits), sans oublier les méthodes alternatives à la chimie de synthèse » précise Jean-Yves Laurent.

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