Pour Al Gore, ancien vice-président américain, qui partage le prix Nobel de la Paix avec le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec) pour leurs actions contre le réchauffement planétaire, il faut une mobilisation universelle, prompte et ambitieuse pour agir contre le changement climatique.

« L’issue sera influencée de manière décisive par deux nations qui n’en font pas assez aujourd’hui : les Etats-Unis et la Chine. (…) Ce sont les deux principaux émetteurs de CO2, surtout mon propre pays, qui devront faire les gestes les plus audacieux sous peine d’être jugés par l’Histoire pour leur inaction« , a déclaré Al Gore à l’AFP.

« Les deux pays devraient cesser d’utiliser le comportement de l’autre comme une excuse pour bloquer » les efforts internationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), responsables du réchauffement climatique.

Les Etats-Unis sont le principal pays industrialisé à ne pas avoir ratifié le protocole de Kyoto, estimant que tout objectif international contraignant de réduction des émissions de GES pèserait sur leur économie alors que les pays émergents n’ont pas d’engagement quantifié de réduction de leurs émissions de GES.

Un blocage « regrettable »

« Il est regrettable que mon pays, qui, je crois, devrait être le leader mondial, bloque actuellement l’action à (la Conférence sur le changement climatique de) Bali« , a affirmé Al Gore sur la chaîne américaine CNN.

« Il est temps de faire la paix avec notre planète« , a-t-il ajouté. « Nous avons tout ce qu’il faut pour nous atteler à la tâche, sauf peut-être la volonté politique, mais la volonté politique est une énergie renouvelable« .