Pour l’Afrique, le réchauffement climatique pourrait coûter cher !

afrique.jpgMême si l’Afrique est le continent qui pollue le moins, il risque néanmoins de payer le prix fort du réchauffement de la planète.

Dans son rapport annuel publié mardi, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) prévoit que le changement climatique « touchera de manière disproportionnée l’Afrique sub-saharienne, créant des cycles de handicaps récurrents transmis de génération en génération« .

Alors que « dans les pays riches, la gestion du changement climatique se réduit en général au réglage des thermostats, à des étés plus longs et plus chauds et à des modifications de saison« , en Afrique lorsque la température monte, « les récoltes sont mauvaises et les gens meurent de faim, ou bien les femmes et les filles passent des heures à chercher de l’eau« .

L’Afrique sub-saharienne, où 40% de la population vit avec moins d’un dollar par jour et autant avec moins de deux dollars, est la plus vulnérable. Selon les auteurs de l’étude, sur les 720 millions d’habitants de cette région « de 75 à 250 millions pourraient d’ici 2020 voir leurs conditions de vie ou leurs perspectives de développement compromises » par les effets du réchauffement climatique.

Un continent peu pollueur

Selon le PNUD, si la température augmente de 2,9°C d’ici 2060 et que les précipitations diminuent de 4%, le revenu par habitant devrait baisser d’un quart en Afrique sub-saharienne. « Le continent affiche le bilan carbone le plus léger au monde, mais risque vraisemblablement de payer le plus lourd tribut au siècle prochain, à cause du changement climatique« , ont précisé les auteurs du rapport.

Pour eux, non seulement « les pays riches doivent s’acquitter de leur responsabilité« , mais les gouvernements africains ont également un rôle à jouer, notamment pour aider leurs citoyens à faire face aux phénomènes extrêmes.

Ainsi, le PNUD recommande de développer des « systèmes d’alerte précoce » et « un réseau de surveillance météorologique« . Il invite également les pays africains à investir dans des installations de stockage ou de collecte d’eau dans les régions qui enregistrent de fortes précipitations concentrées sur quelques semaines.

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