Le chlordécone étudié au Sénat

Roselyne_Bachelot_1.jpgDepuis la publication du rapport alarmant du cancérologue Dominique Belpomme sur les effets particulièrement néfastes pour l’homme et son environnement du chlordécone, la méfiance est à son comble aux Antilles. Les quatre ministres français concernés par le sujet ont été auditionnés mardi au Sénat.

Auditionnés au Sénat mardi sur les effets de la pollution liée au chlordécone dans les Antilles, Roselyne Bachelot, la ministre de la Santé, Michel Barnier, ministre de l’Agriculture, Christian Estrosi, secrétaire d’Etat chargé de l’outre-mer et Nathalie Kosciusko-Morizet, la secrétaire d’Etat à l’Ecologie, ont admis que l’Etat ignorait les conséquences de cette pollution sur la santé.

Roselyne Bachelot s’est prononcée en faveur de la poursuite active et intensive des investigations en la matière. Elle s’est cependant voulue rassurante en faisant savoir que « la mortalité par cancer est globalement plus faible dans les DOM qu’en métropole« . Si cela n’est pas vrai pour les cancers de la prostate, ceux-ci ne semblent pas lié au chlordécone. Elle souhaite néanmoins la mise en place d’un registre des cancers afin d’améliorer les connaissances. Ce registre instauré en Guadeloupe sera même « renforcé » en Martinique.

Christian Estrosi a quant à lui précisé que « des épidémiologistes travaillent depuis longtemps sur ce sujet. Ils méritent d’être entendus autant que M. Belpomme« . Il a également annoncé le quadruplement des contrôles effectués sur les aliments vendus sur les marchés.

De son côté, Nathalie Kosciusko-Morizet a tenu à rappeler que l’excavation des 6.500 hectares de terres polluées n’est pas envisageable, excepté pour les endroits très pollués ou sensibles. Elle rejoint Michel Barnier sur le fait qu’il faille désormais limiter les traitements chimiques et y substituer des techniques alternatives.

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