Fin du différend gazier entre l’Espagne et Sonatrach

espagne.jpgMardi dernier, le gouvernement espagnol a autorisé le groupe public algérien à commercialiser directement son gaz sur le marché espagnol.

La direction générale de la politique énergétique et des mines, dépendant du ministère de l’Industrie, a autorisé la société énergétique algérienne à commercialiser son gaz sur le marché espagnol, et ce, sans limitation de volume. Ainsi, la limitation d’un milliard de mètres cubes qui lui était imposée auparavant, a été supprimée.

Tout comme le russe Gazprom, Sonatrach souhaite installer en Europe des filiales de commercialisation pour devenir un acteur majeur dans la distribution de gaz en Europe, comme le montrent ses initiatives en France, Grande Bretagne, Italie…

Principal fournisseur gazier de l’Espagne, Sonatrach ne voulait plus seulement vendre sa production aux opérateurs domestiques. Le groupe algérien souhaitait commercialiser directement son gaz sur le marché espagnol, ce qui inquiétait le gouvernement espagnol.

Position essentielle

En détenant 36 % de Medgaz, la société qui construit et exploitera le gazoduc transméditerranéen qui sera opérationnel dès 2009, la société algérienne pourra avoir une position essentielle dans l’approvisionnement de l’Espagne. C’est pourquoi auparavant, l’organisme régulateur espagnole souhaitait limiter le volume de gaz que Sonatrach pouvait commercialiser sur le marché.

Le gouvernement espagnol a préféré débloquer la situation. Reste maintenant à résoudre un autre problème. La société Sonatrach n’est pas ravie de vendre son gaz à Gas Natural à un prix inférieur à celui du marché. C’est pourquoi le société algérienne demande une hausse d’au moins 20 %. Il semblerait qu’un accord ait été trouvé au mois de juillet dernier. Cet accord, qui n’a pas été officiellement finalisé, prévoirait d’accorder à Sonatrach une augmentation de 10 % à 12 %, moyennant la cession de 10 % du capital de Medgaz à Gas Natural.

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