Une ONG se bat pour reboiser la forêt amazonienne

Après des décennies de déforestation, et face à une législation compliquée, une ONG tente de reboiser la forêt amazonienne avec une technique innovante

La forêt amazonienne abrite des grenouilles, des oiseaux et des singes, ainsi que des centaines de milliards d’arbres. Ces arbres absorbent et stockent le carbone, contribuant ainsi à contrer les changements climatiques.

Mais au cours des 50 dernières années, près d’un cinquième de la forêt amazonienne au Brésil a été abattu pour l’agriculture, l’élevage et l’exploitation forestière. C’est une zone plus grande que l’état du Texas.

Une protection des zones protégées ébranlée

Or, une étude publiée courant février dans les Actes de l’Académie nationale des sciences montre que parmi les 62 zones protégées examinées au Rondônia (Brésil), où se trouvent d’immenses étendues d’Amazonie, il a été constaté qu’en cas de déboisement, le gouvernement a souvent réduit ou complètement éliminé les protections juridiques d’une zone.

« C’est un cercle vicieux », explique Mike Mascia, directeur principal des sciences sociales au sein de l’ONG Conservation International et co-auteur de l’étude. « Si une zone protégée a souffert de la déforestation, elle devient alors vulnérable à la perte des protections légales et si un gouvernement réduit en partie ou en totalité les protections légales, la forêt restante peut être encore plus vulnérable à la déforestation qu’en premier lieu. »

Selon Rodrigo Medeiros, vice-président du Conservation International, « Il y a une idée fausse selon laquelle ces zones n’apportent aucun avantage à la société : les aires protégées fournissent de l’air pur, du carbone, de l’eau douce, les avantages sont innombrables, il est essentiel que les gouvernements prennent en compte l’importance écologique des aires protégées. »

Restaurer la forêt amazonienne

Le Vice-président ne souhaite pas rester inactif et indique que l’ONG : « travaille avec plusieurs organisations pour restaurer la forêt amazonienne et ainsi rendre à la planète et au peuple la forêt qui a été détruite. »

Conservation International prévoit d’épandre des graines de plus de 200 espèces indigènes, y compris des graminées et des arbres, sur 70 000 acres.

Rodrigo Medeiros précise que cette méthode est moins coûteuse et plus rapide à mettre en œuvre que de planter des plants individuels. Et, dit-il, cela créera un « écosystème dense et diversifié ».

D’ici 5 ans, une forêt bien établie sera implantée, elle continuera à se développer et à devenir mature pour les 15, 20 prochaines années. Pour Conservation International il ne s’agit que du démarrage des efforts de reboisement au Brésil. Le pays espère restaurer près de 30 millions d’acres d’ici 2030.

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