Des cloisons isolantes… à base de déchets textiles

Les initiatives, en matière de recyclage des déchets, sont souvent étonnantes mais frappées sous le sceau du bon sens. Un étudiant à LISAA vient de remporter le concours Design Zéro Déchet 2017 en proposant de recycler des fibres de textiles pour en faire des blocs isolants et insonorisés.

« Je suis parti du constat que chaque année il y a énormément de déchets textiles qui se retrouvent jetés et non-réutilisés. Les objectifs de Felto sont donc de contribuer efficacement au recyclage des vêtements et autres textiles afin de réduire la quantité de déchets produits », détaille Charles Saade, lauréat du concours Design Zéro Déchet 2017 (DZD) organisé par le Syctom, premier opérateur public européen du traitement des déchets.

Valoriser les déchet sans en produire

Ce concours propose à des étudiants d’imaginer des solutions pour valoriser les déchets, sans produire à leur tour le moindre déchet. Développé en partenariat avec la région Ile-de-France et l’Ademe, son thème, pour 2017, était « les déchets textiles ».

Si son projet est encore au stade du prototype, l’idée du jeune étudiant de L’Institut Supérieur des Arts Appliqués (LISAA) est à la fois simple et révolutionnaire. Il s’agit de récupérer des déchets textiles auprès des centres de recyclage, puis de les transformer : « En déchiquetant le textile, nous en extrayons les fibres. On parle de régénération des textiles en fibre par effilochage » explique Charles Saade.

Transformer les déchets textiles en blocs de feutre compact

L’opération rend possible la création d’un rouleau de feutre, que l’on peut transformer en bloc et ce, sans aucune chute ni gaspillage de matière. Chaque bloc, baptisé Felto, équivaut à trois kilogrammes de textiles recyclés, et garantit une isolation et une insonorisation parfaites.

Ensuite les blocs peuvent être combinés, à l’aide de socles et de tiges, pour créer des cloisons, des séparations verticales autoportantes, des espaces de réunion, des assises ou des supports, à volonté. « C’est un peu comme un jeu de construction » s’amuse l’étudiant. Une belle idée, dont on peut souhaiter qu’elle trouvera rapidement un débouché industriel.

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