Dégradation de l’environnement : pourquoi les femmes en souffrent davantage que les hommes

Les populations féminines sont davantage touchées que leurs homologues masculines par les conséquence de l’évolution de l’environnement. C’est la conclusion d’une synthèse sur le sujet que vient de publier Médiaterre.

Le site Médiaterre vient de publier une synthèse d’une quinzaine d’études sur l’impact des changements climatiques et de la dégradation environnementale sur les femmes. La conclusion est sans appel : les populations féminines sont beaucoup plus exposées aux conséquences de ces changements, en grande partie parce qu’elles vivent dans une plus grande précarité que les hommes, 70% des personnes vivant sous le seuil de pauvreté étant des femmes.

Plus grande vulnérabilité aux catastrophes naturelles

La vulnérabilité des femmes face aux catastrophes naturelles que peut engendrer la situation environnementale actuelle est donc plus grande : vivant plus nombreuses que les hommes dans les zones à risque, plus pauvres, moins libres et mobiles que les hommes, elles sont plus nombreuses à mourir en cas de catastrophes naturelles. Par exemple, durant le tsunami de 2004, 80% des victimes en Indonésie étaient des femmes.

Les femmes souffrent davantage de la dégradation de leur environnement et de la pollution

Les sécheresses, les inondations, les effets du déboisement et de l’excavation minière ont un impact très fort sur les travaux domestiques quotidiens (comme aller chercher de l’eau ou du bois) et sur l’agriculture de subsistance, amenés à devenir de plus en plus précaires et pénibles : or, au niveau mondial, ce sont majoritairement les femmes qui s’occupent de ces tâches.

Comme elles emmagasinent davantage dans leurs tissus adipeux les toxines qu’elles respirent ou ingèrent, es femmes sont également plus sensibles à la pollution, avec le risque de transmettre ces polluants toxiques à leurs enfants.

Actives sur le terrain, sous-représentée dans les instances

La synthèse pointe également la sous-représentation des femmes dans les instances dédiées à l’écologie et au changement climatique, alors que sur le terrain la mobilisation féminine  est souvent un moteur très fort de la lutte contre les effets dévastateurs du réchauffement global et de la dégradation de l’environnement.

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