Radioactivité : la France décide de mieux protéger la thyroïde

Le ministère de la Santé a homologué fin décembre la décision de l’ASN d’abaisser de moitié le seuil de la prise d’iode stable en cas d’accident nucléaire.

L’Autorité de sûreté nucléaire avait adopté le 18 août 2009 une décision abaissant le niveau d’intervention pour l’ingestion d’iode stable (iodure de potassium) en cas d’accident nucléaire. Les pouvoirs publics viennent d’homologuer la préconisation de l’Autorité de Sûreté Nucléaire.

Les comprimés d’iode stable doivent désormais être pris lorsqu’une dose de 50 millisievert (mSv) à la thyroïde est susceptible d’être atteinte (contre 100 mSv auparavant). Cette décision améliore la protection des populations les plus sensibles (f?tus et jeunes de moins de 18 ans) et accorde la pratique française à celle des pays limitrophes, précise l’ASN.

Campagne de distribution d’iode en cours

En cas d’accident nucléaire, la prise d’un comprimé d’iode stable est un moyen efficace de protéger la thyroïde contre les effets des rejets d’iode radioactif. Des campagnes de distribution d’iode stable ont lieu régulièrement autour des installations nucléaires intéressées afin de prévenir les conséquences sanitaires d’un accident nucléaire pour les riverains des centrales.

Respiré ou avalé, l’iode radioactif se fixe sur la glande thyroïde et peut ainsi augmenter le risque de cancer de cet organe, surtout chez les enfants. Prendre un comprimé d’iode stable avant les rejets d’iode radioactif protège efficacement la thyroïde en empêchant l’iode radioactif de s’y concentrer. La thyroïde est alors préservée.

Le comprimé d’iode doit être pris uniquement et immédiatement à la demande du préfet. Son efficacité est maximale s’il est ingéré 2 heures avant le rejet d’iode radioactif.

La dernière campagne est actuellement en cours autour des centrales nucléaires d’EDF.

> Pour en savoir + : Consulter l’arrêté ministériel

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