Pour des rues plus propres, Paris sensibilise et verbalise

dejection_canine_panneau.JPGLa Mairie de Paris engage une grande campagne de sensibilisation pour promouvoir la propret� dans la capitale. Mais au-del� d’une communication renforc�e, la Ville entend mettre �galement l’accent sur une plus grande verbalisation des infractions.

La nouvelle campagne d’affichage, qui d�marre le 4 mars, vise � mobiliser Parisiens, Franciliens et touristes pour pr�venir la pollution de Paris. Salir, c’est polluer et d�grader notre environnement : un m�got contient des substances toxiques, une crotte de chien pose des probl�mes sanitaires, un emballage jet� dans la rue ne pourra �tre recycl�…

Cette campagne a aussi, pour la premi�re fois, �t� con�ue afin d’�tre d�clin�e dans les arrondissements, en l’adaptant � une communication de proximit�. Cela permettra de r�pondre aux initiatives locales des Mairies d’arrondissements, qui ont un r�le majeur � jouer au plus pr�s des usagers.

Actions de proximit� plus nombreuses

Afin de maintenir la Capitale propre, il est indispensable que les Parisiens participent � l’effort de propret� et soient les alli�s des agents charg�s de l’entretien. La Ville a donc d�cid� de mettre l’accent sur la sensibilisation des Parisiens et usagers de l’espace public parisien, � travers des animations de proximit� � l’initiative des mairies d’arrondissement. Ces animations doivent s’appuyer sur l’ensemble des acteurs locaux : r�gies de quartier, �cole, associations locales, conseils de quartier, bailleurs sociaux…

Les op�rations de nettoiement approfondi (33 en 2008) mises en oeuvre dans les arrondissements depuis 2004 vont continuer. Un kit de communication sera mis � la disposition des �lus d’arrondissement, afin de leur permettre de monter, en partenariat avec la Direction de la propret� et de l’environnement, et les divisions de propret�, des expositions en mairie, des stands sur la voie publique, des actions de sensibilisation dans les �coles, des op�rations avec les bailleurs sociaux…

Verbaliser des infractions

Verbaliser plus, c’est l’application du principe « pollueur = payeur ». Les inspecteurs de salubrit� du Centre d’action pour la propret� de Paris ont renforc� leurs op�rations cibl�es de surveillance et de pr�vention des infractions : jets et d�p�ts de d�chets en vrac, d�jections canines, pollutions en tout genre tels que les �panchements d’urine. La verbalisation de ce dernier comportement, polluant l’espace public partag�, a progress� de 47% environ, passant de 1273 proc�s-verbaux en 2007 � 1869 en 2008.

L’accent a �galement �t� mis sur les d�p�ts de sacs et objets en vrac sur la voie publique, autre nuisance importante pour les Parisiens. 10 218 PV ont �t� dress�s en 2008, alors qu’il n’y en avait eu que 8 822 en 2007, une augmentation d’environ 16%.

Selon la Ville de Paris, la tendance � la diminution des PV pour d�jections canines non ramass�es se pousuit (16% de PV en moins avec 1858 PV en 2008 contre 2210 en 2007) et tient � la r�duction effective de ces infractions. La verbalisation a en effet eu un effet significatif sur le comportement des propri�taires de chiens.

Mais la Mairie indique qu’elle poursuivra ses actions de sensibilisation et le CAPP ne rel�chera pas sa surveillance. En effet, aucun geste n’est acquis ; pour preuve, les propri�taires de chiens ne sont plus que 94% � d�clarer ramasser, ils �taient 97% en 2007.

Sanisettes plus modernes et plus �cologiques

La Ville de Paris remplace les 400 sanisettes actuelles par de nouveaux sanitaires modernes, gratuits, �cologiques, dessin�s par Patrick Jouin. Les premi�res sanisettes seront mises en service le 10 mars dans le 15e arrondissement. Les travaux d’implantation se poursuivront pendant un an environ.

La gestion des objets encombrants tient une place importante en mati�re d’�limination des d�chets. Ils repr�sentent aussi, souvent, une des causes de malpropret� en raison du nombre consid�rable de d�p�ts sauvages sur l’espace public.

Le service municipal gratuit d’enl�vement d’objets encombrants � la demande, qui aura 3 ans en avril 2009, est bien rod�. Avec l’apport volontaire de leurs objets encombrants par les Parisiens en d�chetterie, il aura permis de collecter 84600 tonnes en 2007 et pr�s de 86000 tonnes en 2008.

Ce dispositif joue un r�le important dans la baisse de la part des d�p�ts clandestins (68% des d�p�ts en 2006, 62% en 2007 et 50,5% en 2008), alors que la part des d�p�ts avec demande d’enl�vement est, elle, en hausse r�guli�re.

Principe de r�emploi : la ressourcerie

Les ressourceries sont des points o� les particuliers peuvent venir d�poser des objets (�lectrom�nager, meubles, quincaillerie mais aussi livres, textiles…) dont ils souhaitent se d�barrasser mais qui peuvent �tre r�utilis�s, r�par�s ou en partie r�employ�s, ou sinon recycl�s. En juin 2007, s’est ouverte � Paris la 1�re ressourcerie, g�r�e par l’association L’Interloque, initiative fortement soutenue par la Ville de Paris.

Le renouvellement du parc des engins de propret� est l’occasion d’acqu�rir de nouveaux mat�riels, qui permettent de moderniser les t�ches de nettoiement dans le respect de l’environnement. Ces outils sont mieux adapt�s � la sp�cificit� de la voirie parisienne et contribuent � l’am�lioration de la propret� des rues et trottoirs parisiens.

Les Parisiens globalement satisfaits

Cette enqu�te est la 7�me d’une s�rie commenc�e en 2002 et a �t� r�alis�e aupr�s de 4000 Parisiens (200 par arrondissement) par t�l�phone � leur domicile, entre mi-juin et mi-juillet, puis entre mi-ao�t et mi-septembre 2008. La tendance g�n�rale est � la confirmation de la bonne ou tr�s bonne impression des Parisiens de la propret� de leur quartier. Ils sont 65 % en 2008 comme en 2007. Ils �taient 62% en 2006 et 2005 et 55% en 2002.

Bien que des disparit�s persistent entre arrondissements, la satisfaction g�n�rale des Parisiens a donc gagn� 10 points en 6 ans. Tous les arrondissements restent au-dessus des 50% de bonne impression, alors que seulement 18 l’�taient en 2006.

Les d�jections canines

Parmi les causes de� malpropret� spontan�ment cit�es, les d�jections (chiens, pigeons, �panchements d’urine) occupent toujours la 1�re place (57% des Parisiens interrog�s en 2007 et 59% en 2008). Cependant, il faut souligner la forte baisse enregistr�e par rapport � 2006 (72% des Parisiens citaient spontan�ment les d�jections).

Les Parisiens sont 85% (dont 17% tout � fait satisfaits) � �tre satisfaits des actions men�es par la Ville en mati�re de propret�, ils �taient 79% en 2007, dont 12% tout � fait satisfaits. Mais cela ne les emp�che pas d’avoir des attentes et les premi�res spontan�ment exprim�es concernent essentiellement la propret� des trottoirs et le probl�me des d�jections canines.

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