L’UE soutient sept projets de décarbonation industrielle à grande échelle par le biais de son Fonds d’innovation, avec à la clé plus d’1,1 milliard d’euros pour soutenir les technologies de rupture dans les industries à forte intensité énergétique, l’hydrogène, la capture, l’utilisation et le stockage du carbone et les énergies renouvelables a déclaré la Commission européenne dans un communiqué le 16 novembre.

Les subventions soutiendront des projets en Belgique, en Italie, en Finlande, en France, aux Pays-Bas, en Espagne et en Suède, et ont été sélectionnées pour leur potentiel de réduction des gaz à effet de serre, selon le communiqué.

« L’innovation est cruciale pour fournir les solutions dont nous avons besoin cette décennie pour garder 1,5 C à portée de main« , a déclaré le vice-président exécutif d’EC Frans Timmermans dans le communiqué.

« Avec de fortes réductions d’émissions, l’innovation nous ouvre la voie à l’Accord de Paris« , a déclaré Frans Timmermans. « La décision d’aujourd’hui apporte un soutien concret aux projets de technologies propres à travers l’Europe et leur permet de développer des technologies révolutionnaires qui soutiennent et accélèrent la transition vers la neutralité climatique. »

Les projets sélectionnés incluent les secteurs de la chimie, de l’acier, du ciment, du raffinage, de l’électricité et de la chaleur. Tous font partie de pôles industriels ou lanceraient des clusters de décarbonation industrielle, a déclaré la Commission Européenne.

L’accent mis sur la capture et le stockage de carbone

Les projets sélectionnés sont « suffisamment matures pour permettre leur déploiement rapide« , ont un potentiel d’évolutivité et sont rentables, selon le communiqué.

Le projet suédois vise à éliminer les émissions de GES de la production d’acier en utilisant de l’hydrogène renouvelable. Le projet finlandais produira de l’hydrogène propre dans une raffinerie.

En France, la Commission subventionnera le projet K6 porté par le cimentier Eqiom, qui prévoit de moderniser la cimenterie de Lumbres (Pas-de-Calais) en captant les émissions puis en stockant le CO2 pour partie dans une couche géologique en mer du Nord, pour partie dans du béton, en partenariat notamment avec Air liquide.

En Belgique, c’est également un projet de capture et de stockage de carbone qui a été retenu au port d’Anvers, incluant la production d’hydrogène et de produits chimiques.

Dans le secteur des énergies renouvelables, l’UE soutient un projet pilote à l’échelle industrielle pour produire des cellules photovoltaïques solaires, tandis qu’un projet espagnol convertira les déchets en méthanol. L’UE soutient également une installation de capture et de stockage de carbone bioénergétique à grande échelle en Suède.

Les projets retenus prépareront désormais des accords de subvention individuels avec l’Agence exécutive européenne pour le climat, les infrastructures et l’environnement, l’organisme mettant en œuvre le fonds, qui seront finalisés au premier trimestre 2022, a indiqué la CE.

Un second appel à projet à venir

Le premier appel du Fonds d’innovation vise à soutenir des projets à grande échelle avec des coûts d’investissement de plus de 7,5 millions d’euros.

« Notre programme Fit for 55 propose d’augmenter le Fonds d’innovation afin que des projets et des idées européens encore plus innovants puissent prendre de l’avance dans la course mondiale à l’innovation climatique« , a déclaré Frans Timmermans.

La CE a lancé un deuxième appel à projets à grande échelle le 26 octobre, avec une date limite au 3 mars 2022. Elle encourage tous les projets non retenus au premier tour à présenter une nouvelle candidature.

L’UE financera séparément des projets plus petits avec des coûts d’investissement inférieurs à 7,5 millions d’euros par le biais du Fonds pour l’innovation.