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Le Pakistan n’approuvera pas la création de nouvelles centrales au charbon

Il s’agit probablement de la plus grande annonce du Sommet de l’Ambition pour le Climat 2020 de l’ONU qui s’est tenu samedi dernier, un engagement bienvenu de la part du Pakistan, vulnérable aux effets de la crise climatique.

Le Premier ministre pakistanais, Imran Khan, a annoncé au cours du week-end que dans le cadre d’un certain nombre d’efforts visant à contrer les effets du changement climatique, son administration n’approuverait pas de nouveaux projets de production d’électricité au charbon.

« Nous avons déjà mis au rebut deux projets d’électricité au charbon qui étaient censés produire 2 600 mégawatts d’énergie. [Nous les avons] remplacés par l’hydroélectricité », a déclaré Imran Khan lors de son allocution au Sommet de l’Ambition pour le Climat 2020, qui était virtuellement accueilli par les Nations Unies, le Royaume-Uni, la France, le Chili et l’Italie.

« Nous avons également décidé que d’ici 2030, 60% de toute l’énergie produite au Pakistan proviendra d’énergies propres, d’énergies renouvelables, et 30% de tous nos véhicules seront [alimentés par] l’électricité », a déclaré le Premier ministre.

Au cours des cinq dernières années, le pays d’Asie du Sud a vu apparaitre 18 projets éoliens de 937 MW, six projets d’énergie solaire de 418 MW et six projets de bagasse totalisant 201 MW.

Un pays particulièrement vulnérable

Pourtant, les énergies renouvelables et le nucléaire ne représentent que 9% du mix énergétique, tandis que l’hydroélectricité en produit 27% et les énergies fossiles – gaz naturel, gaz naturel liquéfié et charbon – produisent 64% de l’électricité.

Il existe également un écart entre la demande actuelle et l’offre d’environ 2 000 MW en haute saison, le taux de consommation annuel ayant augmenté de près de 7%.

Combler cet écart tout en limitant les émissions est à l’ordre du jour du gouvernement depuis sa reprise du pouvoir en 2018.

Tant au sommet que dans d’autres enceintes internationales, le premier ministre a souligné le fait que le Pakistan est le cinquième pays le plus vulnérable aux effets du réchauffement climatique, bien que sa contribution aux émissions mondiales soit inférieure à 1%.

Selon le rapport sur l’indice mondial des risques climatiques 2020, au cours des 20 dernières années, le pays a connu 152 événements liés au changement climatique qui ont tué près de 500 personnes et causé des pertes économiques de plus de 3,7 milliards de dollars.

 

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