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Des documents confidentiels s’échappent de l’EPR de Flamanville

Greenpeace France affirme avoir reçu des milliers de pages de plans détaillés du site de Flamanville, de l’emplacement des caméras de sécurité et des descriptions de la surveillance électronique, se questionnant sur la circulation de ces documents auprès du grand public.

Greenpeace France a déclaré avoir reçu des documents détaillant les systèmes de sécurité du réacteur nucléaire EPR en construction à Flamanville. L’ONG a déclaré avoir reçu les documents, sans les avoir demandés, d’une personne qui n’avait aucun lien professionnel avec l’industrie nucléaire.

Greenpeace France a fait part de ses inquiétudes quant à la protection des informations confidentielles chez EDF et ses sous-traitants. Greenpeace a ainsi déclaré dans un communiqué avoir eu accès à plusieurs milliers de pages de plans détaillés du site de Flamanville, l’emplacement des caméras de sécurité et les descriptions des systèmes de surveillance électronique.

Possibilité d’intrusion, de sabotage ou de vol

« La manière dont nous avons reçu ces documents prouve que des informations détaillées sur un site nucléaire circulent parmi le public », a déclaré le responsable de Greenpeace, Jean-François Julliard. « Dans différentes circonstances, ils auraient pu être vendus ou donnés à une organisation violente … ce qui soulève la possibilité d’intrusion, de sabotage ou de vol de matières radioactives ».

EDF a déclaré dans un communiqué qu’il ne savait pas quels documents avait été remis à Greenpeace et ne pouvait pas commenter leur niveau de confidentialité. L’entreprise a ajouté que le plan de la zone et l’emplacement des caméras de sécurité ne sont pas des informations classifiées car les caméras sont visibles par tout visiteur du site. EDF a précisé que le personnel et les prestataires d’EDF n’ont accès aux informations classifiées que dans la mesure où cela est nécessaire à leur travail.

Une décennie de retard

EDF, qui exploite les 57 réacteurs nucléaires français, avait précédemment déclaré que la pandémie avait ralenti les travaux de construction du réacteur dans le nord de la France, mais elle n’a pas précisé si elle entraînerait de nouveaux retards.

EDF doit construire le premier réacteur EPR à Flamanville le long de la côte atlantique du nord-ouest de la France – avec une mise en service initialement prévue en 2012 – mais le projet a été en proie à des problèmes techniques et des dépassements de budget. Le projet accuse un retard de plus d’une décennie et devrait démarrer vers 2023 après que le régulateur a demandé à EDF de réparer les soudures défectueuses.

 

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