Cargill cherche à utiliser le vent pour réduire le carbone de ses transports

Cargill, l’un des plus grands affréteurs de navires au monde, travaille avec des partenaires technologiques pour installer des voiles sur les navires de sa flotte afin de réduire les émissions de carbone en exploitant l’énergie éolienne, a déclaré mercredi le groupe agroalimentaire américain.

Environ 90% du commerce mondial est transporté par voie maritime et l’Organisation maritime internationale (OMI) a déclaré qu’elle vise à réduire les émissions globales de gaz à effet de serre des navires de 50% par rapport aux niveaux de 2008 d’ici 2050.

Les émissions de carbone provenant du transport maritime ont augmenté au cours de la période 2012-2018 et représentaient 2,9% du CO2 mondial, a montré la dernière étude commandée par l’OMI, renforçant la pression sur l’industrie pour qu’elle abaisse les niveaux.

Les acteurs commerciaux ont lancé diverses initiatives visant à accélérer les réductions d’émissions.

Cargill, dont la flotte d’environ 600 navires comprend des cargos et des pétroliers, a déclaré qu’elle s’était associée aux spécialistes de l’ingénierie BAR Technologies et à l’architecte naval Deltamarin pour développer des voiles pouvant atteindre 45 mètres de hauteur, qui seront montées sur le pont de navires et peuvent réduire les émissions de CO2 jusqu’à 30%.

Premiers bateaux attendus en 2022

« Certains voyages seront mieux adaptés à la propulsion éolienne que d’autres. Cela signifie que le moteur sera toujours allumé, mais à une charge inférieure à la normale », a déclaré Jan Dieleman, président de l’activité Transport Océanique de Cargill.

« Cette technologie est utile dans notre périple vers des navires zéro carbone », a ajouté Jan Dieleman.

Le projet est en phase de conception avec les premiers navires attendus en 2022.

« Nous avons décidé de commencer avec des pétroliers de moyenne gamme car les opérations de chargement et de déchargement présentent moins de problèmes pour les voiles », a précisé le président. « Il y a à priori très peu de circonstances où l’aile sera susceptible de ralentir le navire. Par ailleurs, il n’y aura pas d’espace de chargement perdu. »

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