Bruno Le Maire s’est dit, mardi 6 octobre sur franceinfo, « totalement opposé » à une interdiction pure et simple de faire la publicité des véhicules les plus polluants, comme les SUV.
Le ministre de l’Économie souhaite malgré tout qu’il y ait une « information plus claire » sur les niveaux de pollution de ces voitures. « Vous avez le choix entre interdire ou informer (…) Moi, comme je crois en l’intelligence des Français, je pense que le consommateur doit être informé, dites-lui : vous voulez acheter un SUV, voici leurs niveaux de pollution », a-t-il estimé.
« J’ai proposé que nous indiquions très clairement le niveau de pollution de certains véhicules et je suis convaincu que si nous informons les Français des dommages causés à l’environnement par certains véhicules très polluants, ils changeront leurs habitudes de consommation », a ajouté Bruno Le Maire, tandis que le WWF a publié le même jour, un rapport sur les SUV, dont les ventes ont été multipliées par sept en 10 ans.
Invitée de franceinfo, la présidente de l’ONG, Isabelle Autissier, a appelé le gouvernement à « limiter » les publicités pour ces véhicules.
« Je suis totalement d’accord avec la position exprimée par Isabelle Autissier, parce que c’est une position mesurée », a ajouté le ministre.
Ne pas s’attaquer qu’aux voitures
Le ministre de l’Économie s’est dit « totalement opposé » à « la voie de l’interdiction systématique, où il est interdit aux Français de faire ceci ou de faire cela ». « Je ne pense pas que dans une démocratie responsable et mature comme la démocratie française, ce soit la meilleure façon de faire progresser l’écologie. J’en connais assez sur le caractère de nos compatriotes pour savoir que si vous leur dites : ne faites pas ceci, ne faites pas cela, nos compatriotes diront : eh bien, je le ferai », a estimé Bruno Le Maire.
D’autre part, des « informations plus claires » accompagnant les publicités « peuvent être extrêmement utiles pour nous assurer que nous nous attaquons plus rapidement au réchauffement climatique ». De plus, il n’y a, selon lui, « aucune raison de le faire uniquement pour les voitures » : « Je pense que cela peut être un moyen très intéressant de s’informer davantage sur les émissions de CO2 des actes de consommation que nous faisons chaque jour », a ajouté le ministre.
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