• Accueil
  • >
  • Le Mag
  • >
  • L’administration Trump entame officiellement le retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris

L’administration Trump entame officiellement le retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris

Les Etats-Unis ont officiellement annoncé le lundi 4 novembre aux Nations Unies qu’ils se retiraient de l’accord de Paris sur le climat, faisant de la plus grande économie du monde l’unique exception de cet accord.

Le président Donald Trump a décidé de se retirer malgré les preuves de plus en plus nombreuses de la réalité et de l’impact du changement climatique. Le mois d’octobre est notamment le cinquième mois consécutif avec des températures records.

Abolition de la réglementation environnementale

Les États-Unis ont présenté leur lettre de retrait à la première date possible aux Nations Unies suite à l’accord négocié par le prédécesseur de Trump, Barack Obama.

Le pays sortira officiellement de l’accord de Paris le 4 novembre 2020, un jour après les élections américaines pour lesquelles Trump est en train de briguer un second mandat.

En annonçant cette décision, le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, a réitéré les remarques de Trump en 2017 selon lesquelles l’accord imposerait un « fardeau économique injuste » aux États-Unis.

« L’approche américaine intègre la réalité du bouquet énergétique mondial et utilise toutes les sources d’énergie et technologies de manière propre et efficace, y compris les combustibles fossiles, l’énergie nucléaire et les énergies renouvelables », a déclaré Mike Pompeo dans un communiqué.

Les Etats-Unis prévoient néanmoins de participer aux négociations sur le climat de la COP de ce mois-ci en Espagne.

Promettant de suivre un « modèle réaliste et pragmatique », le secrétaire d’État a souligné une réduction de 13% des émissions de gaz à effet de serre aux États-Unis de 2005 à 2017, alors même que l’économie se développait.

Mais Donald Trump, qui a pris ses fonctions en 2017, s’est également engagé à abolir la réglementation environnementale, cherchant à empêcher la Californie de fixer des normes plus strictes en matière d’émissions des voitures et permettant aux États de définir leurs propres normes pour les centrales au charbon existantes.

Un certain nombre d’États, notamment la Californie et New York, ont pris les devants dans la lutte contre le changement climatique face à l’hostilité de Trump.

Le climat, un sujet de discorde au sein des Républicains

Robert Menendez, le plus grand démocrate de la commission des affaires étrangères du Sénat, a déclaré que le gouvernement Trump « a encore une fois fait fi de nos alliés, a fermé les yeux sur les faits et politisé davantage le plus grand défi environnemental du monde ».

L’ancien vice-président devenu champion du climat, Al Gore, a déploré la décision de Trump, tout en précisant qu’un nouveau président pourrait réintégrer l’accord de Paris dans les 30 jours.

« Aucune personne ni aucun parti ne peut arrêter notre élan pour résoudre la crise climatique, mais on se souviendra de ceux qui tentent de le faire pour leur complaisance, leur complicité et leur mendicité en essayant de sacrifier la planète pour leur cupidité », a déclaré Al Gore.

Au total, 197 pays ont signé l’accord de Paris, depuis les petites îles craignant pour leur existence jusqu’à la Corée du Nord autoritaire et à la Syrie déchirée par la guerre.

Mais contrairement à certaines prévisions, la décision de Trump n’a pas entraîné d’effet domino de retraits effectués par des pays tels que le Brésil et l’Australie.

Un sondage du Washington Post le mois dernier a révélé que même dans son propre parti, l’opposition grandissait sur cette question. 60% des républicains souscrivent au consensus scientifique selon lequel l’activité humaine est à l’origine du changement climatique.

L’ancien maire de New York, Mike Bloomberg, qui a utilisé sa fortune pour plaider en faveur d’une action contre le changement climatique, a promis de mettre la question à l’avant-plan lors des élections de l’année prochaine.

« Jusque-là, nous continuerons de lutter contre la crise climatique avec l’urgence requise, ville par ville et État par État. Nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre. »

  • facebook
  • googleplus
  • twitter