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Des scientifiques de Kew Gardens testent l’ADN du bois pour lutter contre l’exploitation forestière illégale

Les scientifiques de Kew Gardens mènent la lutte contre l’industrie forestière illégale en aidant à créer des tests ADN du bois.

Les jardins botaniques royaux Kew Gardens, qui possèdent l’une des plus grandes collections d’échantillons de bois au monde, se sont associé au Conseil d’intendance de la forêt (FSC) et au service américain pour la forêt pour le projet.

30 % du bois commercialisé issu de sources illégales

Ils construisent actuellement une base de données regroupant l’ADN des arbres et qui pourrait aider les autorités à déterminer si le bois vendu sur le marché provient de zones protégées.

Selon Interpol, l’abattage illégal représente entre 27 et 89 milliards d’euros par an, et on estime que 30% du total des bois commercialisés à l’étranger proviennent de sources illégales.

Les Kew Gardens et le FSC, qui gère le système mondial de certification forestière, deviendront ainsi les pionniers des nouvelles technologies d’identification, y compris concernant les tests ADN et isotopiques. Ces technologies permettent aux scientifiques d’identifier grâce à un petit morceau de bois les différentes essences de bois et de « géolocaliser » leur provenance.

Michael Marus, directeur informatique du FSC, a précisé que la contribution des Kew Gardens était « cruciale » dans le développement des techniques scientifiques et que son expertise en matière de test, de stockage et de conservation des échantillons de bois serait vitale à mesure que le projet se développe.

« Leur expertise scientifique est assez incroyable. C’est une opportunité unique de développer une bibliothèque d’échantillons de bois géoréférencés qui seront mis à la disposition des laboratoires qualifiés du monde entier. »

Une base de données à compléter

Un projet pilote avait déjà été lancé par le FSC aux États-Unis en 2017, mais des preuves du Fonds mondial pour la nature (WWF) qui ont montré qu’en Amérique latine, du bois abattu illégalement était expédié avec du bois certifié FSC a permis à l’étude d’être étendue.

Le nouveau projet vise à collecter au cours de la prochaine année plus de 200 échantillons de cinq espèces de bois faisant l’objet d’un commerce illégal fréquent dans des forêts certifiées FSC au Nicaragua, au Honduras, au Guatemala et au Pérou.

À terme, le travail s’étendra on l’espère, à toutes les 1 500 forêts certifiées FSC.

Peter Gasson, responsable de la recherche sur le bois au sein des Kew Gardens, a déclaré avoir environ 42 000 échantillons de bois nommés, mais a déploré de « nombreuses lacunes dans notre collection et le FSC est le mieux placé pour nous aider à les combler avec des échantillons géoréférencés issus de leurs concessions mondiales. »

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