• Accueil
  • >
  • Communiqués
  • >
  • Nature
  • >
  • La menace qui pèse sur les espèces d’eau douce pourrait avoir des conséquences désastreuses pour la population mondiale

La menace qui pèse sur les espèces d’eau douce pourrait avoir des conséquences désastreuses pour la population mondiale

L’Unité de la biodiversité de l’eau douce (Freshwater Biodiversity Unit – FBU) essaie de mettre en place une base factuelle visant à recenser les efforts de conservation et de gestion de la biodiversité des eaux douces.

Avec une population humaine estimée à 9 milliards d’ici 2050, on prévoit une augmentation de 55% de la demande en eau, une augmentation de 60% de la demande alimentaire et une augmentation de 80% des besoins énergétiques, exerçant une pression énorme sur les écosystèmes d’eau douce.

Le réseau extraordinaire de la vie en eau douce brûle sous les pressions du développement humain. La perte d’espèces et la dégradation des habitats ne seront pas sans conséquences.

Près d’un tiers des espèces d’eau douce sont menacées d’extinction

Les écosystèmes d’eau douce fournissent de l’eau pour l’agriculture produisent de l’énergie, donnent accès à l’eau potable, fournissent des médicaments et jouent un rôle important dans le contrôle des inondations et de l’érosion.

Au cours des 10 dernières années, des experts de la Commission de la sauvegarde des espèces (CSE) de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) ont cartographié et évalué les menaces pesant sur plus de 25 000 espèces d’eau douce. Les experts se sont basés sur les catégories et critères de la Liste rouge des espèces menacées de l’UICN, et ont déterminé que près d’un tiers d’entre elles sont menacées d’extinction et plus de 200 sont déjà éteintes. La perte des espèces vivant en eau douce est plus rapide que celle des espèces marines ou terrestres, et leur disparition passe presque inaperçue.

La biodiversité des eaux douces est confrontée à des niveaux de menace sans précédent. La FBU cherche à sensibiliser à ces écosystèmes délicats et à réunir les fonds nécessaires pour recenser davantage d’espèces d’eau douce, menant ainsi à des actions de conservation sur le terrain.

L’enjeu de la préservation des espèces

Des estimations montrent que 126 000 espèces dépendent des habitats d’eau douce, dont des poissons, mollusques, reptiles, insectes, plantes et mammifères. Si l’on y ajoute les d’espèces non recensées, ce nombre pourrait atteindre plus d’un million.

Les poissons d’eau douce représentent près de 45% de tous les poissons et les mollusques d’eau douce environ 25% de tous les mollusques. On estime que 15 000 poissons (y compris les espèces d’eau saumâtre), 4 300 amphibiens, 5 600 odonates (libellules et demoiselles) et 5 000 espèces de mollusques dépendent des habitats d’eau douce. Les autres groupes importants qui dépendent de l’eau douce comprennent les reptiles, les insectes, les plantes et les mammifères.

Pour conserver et gérer la biodiversité d’eau douce, la FBU travaille en collaboration avec les groupes de spécialistes de la Commission de sauvegarde des espèces de l’UICN (notamment le groupe de spécialistes UICN / CSE / des spécialistes des poissons d’eau douce, le groupe de spécialistes des plantes d’eau douce, celui des libellules et celui des mollusques), le service d’information sur les espèces,  le Programme mondial d’évaluation des amphibiens, des scientifiques régionaux, des experts de la biodiversité d’eau douce et des décideurs politiques.

Leurs objectifs consistent à renforcer l’expertise sur la biodiversité des eaux douces à travers la mise en place de réseaux régionaux, à établir un système d’information sur la biodiversité des eaux douces, à réaliser des évaluations de statut (Liste rouge de l’UICN) pour les groupes clés d’espèces d’eau douce et identifier les sites critiques pour la conservation de ces groupes d’espèces, à déterminer les principales menaces et les mesures prioritaires de conservation dans chaque région et évaluer les besoins prioritaires en matière de conservation de la biodiversité en eau douce, à sensibiliser les gouvernements, les ONG et le grand public et d’inclure la conservation de la biodiversité de l’eau douce dans leurs priorités d’action.

  • facebook
  • googleplus
  • twitter