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L’air du métro parisien souffre d’une pollution aux particules fines particulièrement importante

Avec une concentration de particules fines jusqu’à dix fois supérieure à celle contenue dans l’air extérieur, les salariés qui travaillent des les tunnels parisiens sont exposés aux maladies cardio-vasculaire et cardio-respiratoires.

3 150 conducteurs de métro et près de 1 200 conducteurs de RER sont exposés chaque jour à la pollution de l’air dans le métro, due à une concentration particulièrement élevée de particules fines.
Ajouté à ces chiffres, on dénombre aussi des techniciens, le personnel d’accueil et les agents d’encadrement.
Ce danger invisible, ils n’y échappent pas.

Des conséquences graves sur la santé

Airparif l’organisme chargé de mesurer la qualité de l’air en Ile-de-France recense deux types de particules fines distinctes relevées dans le métro : « Les PM10 sont inférieures à dix micromètres, soit la taille d’une bactérie. Les PM2,5 sont encore plus petites, l’équivalent en taille d’un virus ».
De par leur taille, elles pénètrent les poumons et se propagent pour les plus petites dans les vaisseaux sanguins. Cela occasionne des problèmes de santé tels que des maladies cardio-vasculaires et cardio-respiratoires.
Les particules seraient la conséquence du système de freinage sur les rails des métros. Le problème de ventilation des sous-terrains n’étant pas aboutis, chaque passage d’une rame de métro brasse la poussière et la propage. A cela s’ajoute la présence d’amiante dans certains équipements qui restent à remplacer.

Le problème de ventilation des stations est plus ou moins important selon la profondeur et l’âge de la station. Au sein de la station Auber, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a révélé une concentration dix fois supérieure à celle relevée à l’extérieur de la station dans son rapport datant de 2015. Ce taux était en constante augmentation.

Des professionnels particulièrement exposés

Le personnel souterrain est moins bien couvert que ses homologues travaillants en extérieur. En effet, si la limite d’exposition à l’air libre est fixée à 50 µg/m3 de PM10 en moyenne journalière par une directive européenne, le code de travail français a prévu une dérogation 100 fois supérieure pour les métiers souterrains.

De son côté, la RATP indique qu’un « programme d’investissements sur la période 2016-2020 a été approuvé pour un montant de 45 millions d’euros » visant à améliorer la ventilation des stations. Elle précise s’appliquer à « généraliser sur ses nouveaux trains le freinage électrique », qui serait lui moins polluant.

Malgré les dispositions qu’elle assure vouloir mettre en place, la direction du groupe soutient que « la qualité de l’air dans les espaces souterrains de la RATP est globalement bonne ».

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