Lancés le 20 juillet 2017, les Etats généraux de l’alimentation se sont terminés ce jeudi 21 décembre. Retour sur les principales décisions annoncées.
Edouard Philippe a donc clôturé les Etats généraux de l’alimentation après cinq mois de concertations où tous les acteurs agriculteurs, distributeurs, industriels, acteurs de l’économie sociale et solidaire, associations, syndicats, ONG et gouvernement, ont pu participer. Deux annonces ont été faites et feront l’objet de la nouvelle loi modifiant les relations commerciales qui sera votée en 2018.
Tout d’abord, les promotions seront désormais encadrées dans la limite de 34% du prix de vente et ne devront représenter que 25% des volumes. D’autre part, le texte de loi qui n’est pour l’instant pas finalisé, prévoit un relèvement de 10% du seuil de revente à perte des produits agroalimentaires. Ces décisions feront l’objet d’une observation pendant deux ans afin de voir l’effort de la distribution et de l’industrie agroalimentaire dans la valorisation des marges des producteurs.
Plusieurs plans d’actions
Afin de répondre aux attentes des consommateurs, le gouvernement entend favoriser le recours à des produits de qualité et locaux afin qu’ils puissent atteindre 50% des quantités ingurgitées en restauration collective. La part du bio sera elle établit à 20%. Ces mesures seront fixées par décret pour une application d’ici 2022.
Le bien-être animal a aussi été pris en compte et la maltraitance animale sera dorénavant pénalement punie lorsqu’elle interviendra dans les abattoirs et lors du transport des animaux. Les associations pourront se porter partie civile.
L’obligation de dons des denrées alimentaire sera étendue à l’industrie et à la restauration collective afin de lutter davantage contre le gaspillage alimentaire. Les distributions de bons alimentaires pour des produits frais seront encouragés entre enseignes, associations caritatives et collectivités locales.
Un plan de développement de l’agriculture biologique sera lui aussi annoncé d’ici la fin du premier trimestre 2018. L’objectif actuel d’atteindre en 2022 8% de la surface agricole utile en bio sera revalorisé. Il devrait finalement être fixé à 15% puis à 30% d’ici à 2030.
Des ONG sceptiques
Une grande partie des ONG qui se sont manifestées déplorent un « manque d’ambition général », notamment après les engagements pris par Emmanuel Macron lors de son discours à Rungis le 11 octobre dernier. Il avait également réussi à fédérer tous les acteurs autour du second chantier qui devait traiter de l’alimentation durable, saine, sure et accessible à tous.
Pour elles, les orientations formulées par le premier ministre sont trop vagues, manquant d’objectifs concrets et surtout de moyens.
L’absence de Nicolas Hulot pour problème d’agenda a également posé question. Les ONG disent qu’il est mécontent des arbitrages rendus et que les annonces faites ne correspondent pas à son ambition.
Commentaires récents