Ocean CleanUp – la start up qui veut dépolluer les océans

Depuis sa conférence TED en 2012, et la présentation de son action Ocean Cleanup, le Hollandais Boyan Slat continue de faire parler de lui. Ce jeune étudiant en ingénierie qui ambitionne de nettoyer l’océan Pacifique de ses déchets et détritus, notamment le plastique, a annoncé un démarrage anticipé de son projet grâce à une innovation. Initialement prévu en 2020, il débuterait d’ici quelques mois.

S’attaquer au continent de « plastique »

Au départ de ce projet, l’étudiant hollandais avait imaginé ce système : déployer un immense filet long de 100km, et le fixer au fond de l’océan afin de récolter les déchets plastiques présents en masse dans nos océans.

L’accumulation de ces déchets a notamment crée des continents artificiels, ayant un impact néfaste sur notre écologie et notre biodiversité. En raison des courants, les déchets en plastique s’accumulent dans cinq zones de l’océan mondial, les gyres océaniques, dont le plus grand mesure six fois la France. Il se trouve dans le Pacifique entre Hawaï et la côte Californienne. Cette énorme « soupe » d’ordures avait été découverte en 2003.

Ces « continents de plastique » sont un fléau pour les espèces marines et, à terme, pour l’Homme.

Dauphins et phoques s’y empêtrent, s’étranglent et se noient tandis que les tortues ingèrent les sacs car elles les prennent pour des méduses. Décomposées en petites particules néfastes pour la santé, ces matières entrent ensuite dans la chaîne alimentaire.

Boyan Slat entend se servir des courants marins pour collecter les cinq milliards de déchets en plastique provenant de bouteilles ou de sacs qui flottent dans les océans.

Des innovations au service de la recherche

Cinq années de recherche ont démontré qu’un système libre serait beaucoup plus efficace : le plastique dérive en fonction des courants océaniques, le système de nettoyage doit faire de même.

Selon des estimations, le « nouveau projet » permettrait de réaliser des économies. De 320 millions de dollars, le coût serait divisé par deux.

Le premier grand filet devait mesurer 60 miles (soit environ 100 km). Les équipes d’Ocean Cleanup parlent désormais d’une cinquantaine de filets, d’une longueur d’environ 0,6 miles (entre 1 et 2 km). Il serait plus avantageux d’utiliser une multitude de petits systèmes. Le projet augmenterait ainsi en efficacité.

Enfin, les filets ne seraient plus attachés en profondeur, mais à une ancre flottante, à la dérive. Cela permettra de suivre les mouvements des océans. Ils dériveront un peu moins vite que les déchets de plastique, permettant ainsi une accumulation contre les filets. Le processus serait, en revanche, un peu plus long.

Ce nouveau système a été testé avec succès en mer du Nord en juin dernier. Boyan Slat espère nettoyer 50 % de la grande plaque de déchets du Pacifique d’ici cinq ans, contre les 42% en dix ans prévus initialement.

 

 

 

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