La qualité de l’air intérieur : un enjeu de santé publique

qualite-air-interieur-sante-publique

La pollution de l’air à l’intérieur des bâtiments est une cause majeure de décès dans le monde : alors que l’OMS tire le signal d’alarme, les consciences commencent doucement à s’ouvrir. Lutter contre la pollution, pour la santé humaine, ne se limite pas à l’extérieur des bâtiments : des mesures simples pourraient sauver un nombre conséquent de vies.

Contrairement à ce que le bon sens pourrait nous faire croire l’endroit où nous sommes le plus exposés à la pollution de l’air est bien l’intérieur des bâtiments. Nos maisons, nos écoles, nos bureaux nous proposent un air en moyenne dix fois plus pollué que l’air extérieur.

L’air intérieur est dix fois plus pollué que l’air extérieur

En cause : le manque de renouvellement de l’air, qui fait que les polluants venus de l’extérieur ont tendance à rester, mais aussi la présence de polluants à l’intérieur des bâtiments – produits d’entretien, aérosols, shampoings, fumée de cigarette, humidité et moisissures, moquettes… -, qui créent des nuages toxiques qui restent à l’intérieur des bâtiments.

Un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) souligne que 7 millions de décès par an sont imputables dans le monde à la pollution de l’air ; en France 48 000 personnes meurent chaque année des conséquences de la pollution de l’air intérieur.

« 68% des systèmes d’aération des logements individuels sont non conformes »

Pour faire face à cet enjeu de taille, les pistes sont nombreuses : la réduction de la pollution extérieur ou l’abandon, par les industriels ou les particuliers, des produits polluants feraient beaucoup de bien à l’air que nous respirons à la maison ou au bureau.

Mais les résultats les plus immédiats pourraient être obtenu en améliorant le renouvellement de l’air. « 68% des systèmes d’aération des logements individuels sont non conformes » souligne Suzanne Déhoux, médecin et chercheuse à l’Université d’Angers.

Une politique de grands travaux pour sauver des vies ?

Une politique de grands travaux serait souhaitable, au moins pour les bâtiments publics : car des systèmes de filtrage et d’aération particulièrement efficaces existent.

De nombreux bâtiments durables ou écologiques sont conçus non seulement pour leur efficacité énergétique, mais aussi pour la qualité de leur air intérieur, nettement meilleur qu’à l’extérieur. Reste à généraliser ces solutions…

  • facebook
  • googleplus
  • twitter