Grossesse: et si vous en profitiez pour arrêter de fumer ?

Risque de fausse couche, accouchement prématuré, faible poids à la naissance? la consommation de tabac lors de la grossesse peut avoir de graves conséquences pour l’enfant à naître. En France, près d’un quart des femmes enceintes déclarait fumer quotidiennement en 2010. Les autorités de santé lancent une campagne de sensibilisation pour inciter les femmes enceintes à stopper le tabac.

Si la décision d’arrêter de fumer est le fruit d’un long processus de réflexion, l’arrivée d’un enfant peut être un moment propice pour relever ce défi. A l’occasion de la Journée mondiale sans tabac du 31 mai dernier, le ministère de la santé et l’Inpes (Institut national de prévention et d’éducation pour la santé) ont donc lancé une nouvelle campagne à destination des femmes enceintes afin de les aider à stopper leur consommation pendant et après la grossesse.

Si les femmes enceintes fumeuses réduisent, de manière générale, leur consommation de tabac pendant la grossesse ? un tiers d’entre elles parvient à arrêter complètement ? elles sont encore 24 % à déclarer fumer quotidiennement et 3% occasionnellement en 2010. Cette proportion est certes significativement inférieure à celle des femmes fumeuses qui ne sont pas enceintes, qui sont 37 % à fumer quotidiennement et 6 % de manière occasionnelle. Toutefois, la France est ainsi le pays d’Europe qui présente les plus forts niveaux de consommation de tabac chez les futures mamans.

Le déclic

Or, fumer durant sa grossesse n’est pas sans risque. Les conséquences peuvent même s’avérer graves pour la mère et l’enfant : faible poids de l’enfant à la naissance, fausse couche, accouchement prématuré… Il est donc important d’aider les femmes enceintes à saisir l’opportunité de la grossesse pour réduire, voire stopper, leur consommation de tabac.

« La perspective d’un enfant peut réveiller chez la femme enceinte une volonté et une énergie insoupçonnées, lui donnant le déclic pour arrêter de fumer. Pour l’aider dans sa démarche d’arrêt, elle peut non seulement être suivie médicalement, mais aussi être accompagnée psychologiquement par un professionnel de santé. Une consultation chez son gynécologue ou chez son médecin est l’occasion de discuter de sa consommation de tabac et des outils d’aide et de soutien dont elle dispose », précise Thanh Le Luong, directrice générale de l’Inpes.

Après l’accouchement : attention à la reprise !

Parmi les femmes ayant arrêté de fumer pendant leur grossesse, 82 % déclarent reprendre à la naissance de leur enfant. Pourtant,il est déconseillé de fumer si on allaite son bébé car la nicotine passe dans le lait maternel. Par ailleurs, le tabagisme passif est nocif pour le nouveau-né encore fragile.

Si l’arrêt du tabac pendant la grossesse est essentiel pour préserver la santé de la mère et de l’enfant, il ne faut donc pas pour autant relâcher les efforts en reprenant la cigarette après l’accouchement. Au contraire, les efforts entrepris pendant la grossesse peuvent être le premier pas vers un sevrage définitif.

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