Cancer de la prostate : très répandu mais pas assez connu

Prostate (plan de coupe)

Au lendemain des premières assises du cancer de la prostate qui se sont déroulées à Paris le 9 décembre dernier, le constat est le même. Représentant environ 55 000 nouveaux cas chaque année, c’est le cancer le plus répandu chez l’homme sans être le plus dangereux, avec moins de 9 000 décès.

S’il se traite souvent bien, le cancer de la prostate n’est pourtant pas sans incidence sur la qualité de vie des patients. Selon un sondage réalisé sur 300 hommes atteints de cette pathologie très courante, 73% des personnes interrogées considèrent qu’elle a affecté leur qualité de vie.

Plus grave, pour 24% des hommes ayant été traité pour ce cancer, cette pathologie a même très fortement bouleversé leur qualité de vie. Sujet sensible et toujours tabou, par qualité de vie on entend la plupart du temps vie sexuelle.

Manque d’information et de transparence

Le principal reproche des patients tient dans une information par assez claire de l’impact des traitements hormonaux mais aussi chirurgicaux. Une grande majorité des sondés aurait souhaité bénéficier d’un dépistage plus précoce, contre un diagnostic actuel en moyenne à 70 ans.

La prostate est une glande de l’appareil génital masculin. Ressemblant à une châtaigne d’environ 3 cm de haut et 4 cm de large, elle participe à la production du sperme en produisant un liquide, le liquide prostatique. Produites essentiellement par les vésicules séminales, situées en arrière de la vessie, au-dessus de la prostate, le liquide séminal se mélange avec les spermatozoïdes en provenance des testicules au moment de l’éjaculation.

Le diagnostic du cancer de la prostate s’effectue essentiellement grâce au toucher rectal et au dosage sanguin des PSA (antigène spécifique de la prostate). Les signes annonciateurs de cette pathologie peuvent se traduire par une rétention douloureuse d’urine, une faiblesse générale ou encore une impuissance sexuelle.

Adénome bénin ou tumeur maligne cancéreuse

La prostate peut être victime d’une hypertrophie bénigne (adénome prostatique) ou d’un adénocarcinome, une tumeur maligne cancéreuse. Un cancer de la prostate peut provoquer des douleurs, une difficulté d’uriner, un dysfonctionnement érectile et d’autres symptômes.

Les différents traitements possibles sont la chirurgie, la radiothérapie, la curiethérapie, la thérapie hormonale et la chimiothérapie (moins souvent), ou une combinaison de plusieurs de ces méthodes.

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