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Pollution : l’intérieur des voitures pas épargné, bien au contraire

Mais que se cache-t-il derrière l’odeur de neuf des véhicules que l’on achète ? Une étude réalisée à la demande de la société Midas répond à cette interrogation : des substances chimiques toxiques ! Et les voitures plus anciennes ne sont pas plus saines, contenant généralement un cocktail de microbes.

Une étude menée par le laboratoire d’hygiène de la Ville de Paris à la demande de la société d’entretien automobile Midas a donc analysé l’air des habitacles de nos véhicules. Et le résultat a de quoi inquiéter. En effet, au-delà de la pollution extérieure aux fines particules et oxydes d’azote diffusés via la ventilation (qui compose 35% de la pollution intérieure), l’intérieur de nos voitures regorge de substances chimiques présentes principalement dans les revêtements intérieurs : moquette, plastiques des portières et tableaux de bord, ou encore revêtement du volant. Les conducteurs seraient même plus exposés que les cyclistes, une situation particulièrement critique pour les personnes sensibles ou allergiques.

L’étude a montré que dans 41% des cas, l’air des véhicules analysés présentait des valeurs trop élevées de composés organiques volatils, substances que l’on retrouve le plus souvent dans les vernis, colles et autres matières plastiques. Par ailleurs, la limite acceptable pour le formaldéhyde a été dépassée dans 23% des cas. Or, cette substance peut se révéler très irritante pour les voies respiratoires notamment.

Ouvrez la fenêtre !

Le Dr Fabien Squinazi, médecin biologiste et ancien directeur du laboratoire d’hygiène de la ville de Paris, qui a dirigé l’étude, explique alors au Parisien aujourd’hui que « la fameuse odeur de voiture neuve est liée à la présence de ces composés organiques volatiles qui sont connus comme des irritants des voies respiratoires. Les constructeurs ont fait beaucoup d’efforts sur les modèles récents pour choisir des matériaux peu émissifs en substances volatiles. Mais il est très important d’ouvrir régulièrement les fenêtres et de passer l’aspirateur comme on le fait à la maison car l’absence d’aération favorise l’accumulation des polluants« .

Au delà des substances chimiques, l’habitacle s’apparente également à un nid à microbes. De nombreux champignons apportés innocemment par les voyageurs, s’y développent puis se transforment en moisissures pouvant se révéler dangereuses lorsqu’on les respire régulièrement. « Rhinite allergique, voire asthme allergique, ces moisissures libèrent des spores que l’on va inhaler pendant le trajet, et ces spores vont venir dans nos voies respiratoires« , ajoute le Dr Squinazi.

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