L’Institut national de veille sanitaire vient de publier les conclusions d’une vaste enquête nationale sur les infections nosocomiales, ces infections contractées lors d’un séjour à l’hôpital. Selon les chiffres avancés, un patient hospitalisé aujourd’hui en France aurait contracté une telle infection.
Menée auprès de 1.938 établissements , 300.330 patients, entre mai et juin 2012, l’enquête nationale de prévalence dont les conclusions ont été révélées jeudi par l’InVS, avait pour objectif de mesurer le nombre de patients touchés par une infection nosocomiale aujourd’hui dans les hôpitaux français, mais aussi de quel type d’infection il s’agit.
S’agissant des chiffres, un patient sur cinq, hospitalisé dans les établissements étudiés, a contracté une infection nosocomiale. Quant aux bactéries responsables, on en retrouve trois principales : Escherichia coli, staphylococcus aureus (le fameux staphylocoque doré) et pseudomonas aeruginosa.
Des bactéries de plus en plus résistantes
Une des principales causes d’inquiétude vient du caractère de plus en plus résistant de ces bactéries face aux antibiotiques prescrits pour les traiter. L’étude explique par exemple qu’une souche d’e.coli sur cinq résiste aux céphalosporines de 3e génération. Idem pour le staphylocoque doré qui survit das 38,1% des cas après un traitement à base de méticilline.
Parmi les patients les plus touchés par ces infections nosocomiales, on retrouve en majorité des peronnes de plus de 65 ans, hospitalisées dans les services de cancérologie et en réanimation. A l’inverse, les services psychiatriques ou obstétriques affichent le moins d »infections. Les services psychiatriques présentent par ailleurs une amélioration notable puisqu’entre 2006 et 2012, le nombre d’infections dans ces services a baissé de 21%. Quant au vecteur de contamination, les dispositifs invasifs de type cathéters, sondes urinaire, ou encore les intubations, présentent bien évidemment le plus de risques.
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