Justice : ouverture du volet français du procès « pétrole contre nourriture »

pétroleC’est aujourd’hui que s’ouvre à Paris, le volet français du procès « pétrole contre nourriture ». Ce programme de l’ONU destiné à soulager la population de l’embargo économique en Irak dans les années 90, avait fait l’objet de nombreux détournements. Parmi les prévenus entendus à Paris, l’ex-ministre Charles Pasqua ou encore Christophe de Margerie, le PDG de Total.

En 1990, suite à l’invasion du Koweit par les forces irakiennes de Saddam Hussein, un embargo économique avait été décrété en Irak.  Afin d’aider la population, l’ONU avait alors lancé en 1995 un programme humanitaire, « pétrole contre nourriture », permettant à Bagdad de vendre des quantités limitées de pétrole en échange de biens humanitaires et de consommation destinés à la population.

Ventes et surfacturations

Or, après la chute de Saddam Hussein en 2003, les experts ont constaté que ce programme humanitaire avait été largement contourné  notamment par le biais de ventes parallèles et de surfacturations. Les dirigeants irakiens en profitaient entre autre, pour vendre du pétrole à des « amis » en échange de commissions ou de leur appui en faveur de la levée de l’embargo.

En France, d’anciens politiques, diplomates, hommes d’affaires, ou encore des responsables d’associations ont été éclaboussés par l’affaire et se retrouvent aujourd’hui sur le banc des prévenus. C’est notamment le cas de Charles Pasqua, ex-ministre de Jacques Chirac ou encore de Jean-Bernard Mérimée, ex-ambassadeur de France à l’ONU. De son côté, le groupe Total, avec à sa tête Christophe de Margerie, est également soupçonné d’avoir sciemment payé des surfacturations aux dirigeants irakiens afin d’obtenir des contrats. Il aurait également acheté du brut à des personnes privées ayant bénéficié d’allocations illicites de la part du gouvernement de Saddam.

  • facebook
  • googleplus
  • twitter