Notre-Dame-des-Landes : les gendarmes délogent les squatteurs

Les autorités estiment que la fête a assez duré…. Quelque 500 gendarmes ont lancé ce matin une « importante opération » d’évacuation des squatteurs opposants au projet du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes. Cette intervention n’est pas sans créer déjà de vives réactions politiques.

Cinq cents gendarmes se sont donc rendus sur le site du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes en Loire-Atlantique avec pour mission de déloger les squatteurs opposants au projet, qui occupent la place depuis des mois, et entamer immédiatement les travaux de déconstruction des squats, « partout où cela sera légalement possible » explique le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Pierre-Henry Brandet. Pour le préfet Christian de Lavernée, « cette opération consiste à empêcher la reconstruction d’un camp retranché. Il s’agissait de ne pas laisser fortifier ce genre de camp« .

Bové lance un appel à la mobilisation

Mais les squatteurs présents sur zone depuis plusieurs semaines ne l’entendent pas ainsi. « On va continuer, on ne fait que ça depuis six semaines, reconstruire après les démolitions » (…) On reste sur notre chemin : dès qu’il y a expulsion, on réoccupe« , confie une jeune squatteuse à l’AFP. Certaines personnalités médiatiques s’élèvent également contre cette opération.

Ainsi José Bové lance un appel « à la mobilisation et je relance au appel solennel au Président de la République, monsieur François Hollande, pour qu’on mette en place une médiation pour remettre l’ensemble du dossier à plat« . Quant à Noël Mamère, député EELV, il confiait sur BFMTV qu’on « ne peut être qu’à la fois accablé et révolté par l’attitude du gouvernement, parce qu’il répond par la force« .

De son côté, Pierre-Henry Brandet a insisté sur « la détermination du ministère de l’Intérieur de faire respecter la loi et les décisions de justice, de prévenir les troubles à l’ordre public, et d’empêcher l’installation d’un camp pouvant servir de base de soutien aux opposants les plus radicaux, pour mener des actes de sabotage et des actions violentes sur le chantier de l’aéroport« .

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