Prothèses PIP : des ruptures mais pas d’augmentation du risque de cancer

Un an après la découverte du scandale des prothèses mammaires PIP, prothèses contenant un gel non conforme, les médecins se veulent rassurants. En effet, selon deux études présentées lors du congrès de la Société française de sénologie et de pathologie mammaire, si le taux de rupture de ces prothèses est effectivement anormalement élevé, « aucune effet toxique » n’aurait été constaté.

Les femmes porteuses de prothèses PIP vont pouvoir souffler un peu. En effet, les études présentées lors d’un congrès de spécialistes et dans le Figaro aujourd’hui, ont de quoi les rassurer. En effet, au delà d’un taux de rupture anormalement élevé des prothèses PIP, « aucun effet toxique » n’aurait été recensé. Le Dr Krishna Clough qui a conduit l’étude qui porte sur 770 prothèses implantées par l’Institut du sein à Paris entre 2000 et 2009, confie au Figaro qu’aucun « cas de cancer n’a été observé chez les femmes implantées pour des raisons esthétiques et le taux de récidive n’est pas augmenté de manière suspecte dans les cas de reconstruction mammaire après cancer« . Le Dr  Clough ajoute toutefois qu « il est maintenant établi que les prothèses PIP rompent beaucoup plus souvent et beaucoup plus tôt que les autres« .

Inflammations

A ce jour, sur les 30.000 femmes françaises porteuses de prothèses PIP, plus de 9.600 d’entre-elles, soit 30% env, se sont fait retirer leurs prothèses et l’état des prothèses explantées confirme le taux élevé de rupture. Mais si le risque de développer un cancer n’est pas plus important, les médecins constatent néanmoins des cas d’inflammations liées au gel non conforme contenu dans les prothèses et justifiant la poursuite de la politique d’explantation préventive de ces prothèses.

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