Les antibiotiques, c’est encore trop automatique

Selon les chiffres publiés aujourd’hui dans le dernier Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire de l’Institut national de Veille Sanitaire, si la prescription d’antibiotiques connait une légère baisse, la consommation de ce type de médicaments reste encore trop importante en France. Le Pr Rabaud, président de la société de pathologie infectieuse de langue française appelle alors à un « juste usage des antibiotiques« .

Dans le dernier BEH publié aujourd’hui, le Pr Rabaud appelle donc à la prudence dans la prescription d’antibiotiques. « Chaque gramme d’antibiotique utilisé en médecine humaine ou en médecine vétérinaire a un impact sur l’émergence de résistances« , explique-t-il. Pour tenter de sensibiliser les patients à cette problématique, les autorités sanitaires ont mis en place plusieurs campagnes, dont la plus célèbre reste « les antibiotiques, c’est pas automatique ».

Réduire de 25%

Alors si la consommation d’antibiotiques a légèrement baissé, la France demeure néanmoins une forte consommatrice ; seule la Grèce la surpasse en Europe. Et la tendance serait même à la reprise.Encore trop d’antibiotiques sont aujourd’hui prescrits pour soigner des angines, otites ou encore des bronchites. Or, il s’agit d’affections courantes contre lesquelles les antibiotiques sont rarement efficaces.

Le Pr Rabaud soutient donc la mise en place d’un « nouveau plan d’alerte sur les antibiotiques (2011-2016), qui pour la première fois, affiche un objectif quantifié de réduction de 25% des consommations d’antibiotiques en médecine humaine« . Un autre plan sera également appliqué à la médecine vétérinaire, « car il n’existe aucune barrière à la diffusion des bactéries multi-résistantes« .

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