Arnaud Montebourg ne lâche pas le nucléaire

Après avoir semé la discorde dans la majorité, en annonçant que le nucléaire était une « filière d’avenir« , Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif,  commente aujourd’hui dans un entretien accordé au Monde, les prises de position énergétique de François Hollande et Jean-Marc Ayrault lors de la conférence environnementale  du week-end dernier.

Vivement critiqué par les écologistes pour sa sortie sur le nucléaire, « filière d’avenir« , Arnaud Montebourg salue dans le Monde l’orientation énergétique amorcée par François Hollande vendredi dernier, lors de son discours d’ouverture de la conférence environnementale. S’il soutient la diminution de la part du nucléaire dans la production française d’électricité, il souligne toutefois que cela « ne veut pas dire que le nucléaire est abandonné (…) Au contraire, nous construisons l’EPR de Flamanville et nous exportons cette technologie à l’étranger« .

« Pour ma part, je préfère que les renouvelables viennent se substituer aux énergies fossiles fort émettrices de gaz carbonique et pas au nucléaire« , ajoute-t-il . Quant à cette diminution de la part de l’atome, il demeure « irréaliste de vouloir diminuer le nucléaire et le pétrole tout en trouvant de l’argent pour financer les énergies renouvelables« .

Gaz de schiste : une question de technique

Autre sujet épineux, la question des gaz de schistes, et si le ministre du redressement productif reconnait que l’exploitation aujourd’hui se heurte aux limites de la technique, il ne souhaite pas renoncé définitivement à ce type de ressource. « Le président de la République a condamné la fracturation hydraulique destructive de l’environnement, mais pas le gaz de schiste en soi (..) Si la recherche évolue sur cette technique, il sera bien temps d’en reparler », confie-t-il dans le quotidien.

Arnaud Montebourg reconnait néanmoins que les décisions prises ce week-end constitue une « opération vérité » sur les technologies vertes. Et,  fort des expériences de nos voisins européens en la matière, « les Allemands ont du mal à les financer et les Espagnols s’y sont endettés à hauteur de 25 milliards d’euros », il précise qu’en France, « il faut faire attention qu’EDF ne porte pas seul cette charge du service public de l’électricité, qui pourrait se transformer en bombe à retardement« .

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