Les substances détournées interdites dans les produits amaigrissants

Tandis que l’été approche, nombreux sont ceux qui sont tentés de faire un petit régime. Mais attention, l’Agence du médicament vient de décider d’interdire une trentaine de substances, utilisées de façon détournée dans les produits à visée amaigrissante.

A l’occasion d’une enquête menée par l’Afssaps en 2006 et 2007, cette dernière avait constaté que certains produits vendus en pharmacie contenaient en réalité des substances dont l’usage premier a été détourné. C’est notamment le cas d’un tiers des  préparations à visées amaigrissantes. Selon l’Agence nationale de sécurité du médicament (ex-Afssaps), nombreuses sont ces préparations qui utilisent « des formules d’une grande disparité, associant parfois des substances détournées de leur autorisation de mise sur le marché (AMM) ou faisant l’objet d’un suivi de pharmacovigilance, comme des diurétiques ou des antidépresseurs« .

Anabolisant, anxiolytique, antidiabétique…

Dans un communiqué officiel, l’ANSM explique avoir pris la décision d’interdire l’usage d’une trentaine de substances dans ce type de préparations. »Le recours aux préparations contenant les 3 plantes et les 26 substances actives concernées par ces mesures est désormais proscrit dans un but d’amaigrissement« . Parmi ces substances actives, on retrouve notamment le clenbutérol, un anabolisant à usage vétérinaire, le méprobamate, un anxiolytique, l’exénatide, un antidiabétique, ou encore l’orlistat, destiné au traitement de l’obésité.

L’Agence ajoute par ailleurs que « la prescription d’une préparation magistrale dans le cadre d’une démarche de réduction pondérale n’est pas recommandée« , rappelant au passage que « la démarche de perte de poids n’est ni anodine ni sans conséquence pour la santé« . « Elle doit s’inscrire sur le long terme dans le cadre d’une prise en charge globale, individualisée et interdisciplinaire qui peut associer un médecin, un diététicien, un professionnel de l’activité physique et un psychologue, associés aux conseils du pharmacien« , ajoute l’ANSM dans son communiqué.

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