Les somnifères présumés coupables de meurtres en série

Une étude américaine publiée hier pose la question du danger de la consommation excessive de somnifères. En effet, les médicaments couramment prescrits pour dormir augmenteraient de plus de quatre fois le risque de décès de leurs consommateurs.

Les Français peuvent trembler. Ils figurent encore parmi les plus gros consommateurs de médicaments hypnotiques. Une étude américaine devrait pousser les consommateurs de ce genre de produits à réduire tant que possible leur prise quotidienne. L’équipe californienne du Dr Daniel Kripke a mis en évidence un risque de mortalité accru, ainsi qu’un risque de cancer significativement plus élevé chez les gros consommateurs de somnifères.

Un risque jusqu’à 4,6 fois plus élevé

L’étude portait sur un peu plus de 10.000 adultes âgés de 54 ans en moyenne à qui des somnifères ont été prescrits entre janvier 2002 et janvier 2007. Après comparaison avec un groupe test, qui ne prend aucun médicament pour dormir, il apparait que les personnes ayant recours au zolpidem, au temazépam, et autres médicaments hypnotiques, présentent un risque de mortalité 4,6 fois plus élevé pour les plus gros consommateurs, 3 fois pour les petits consommateurs, ceux qui ne prennent que 18 cachets ou même moins par an.

Si aucun lien de cause à effet n’a été clairement mis en évidence, ces conclusions viennent toutefois conforté les résultats d’autres études menées précédemment. A titre indicatif, parmi les 4336 patients prenant du zolpidem, 265 décès ont été enregistré. Dans le groupe test composé de 23.000 personnes, quasiment le même nombre de décès, 295 ont été constaté, mais pour une population trois fois plus élevé.

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