Bertrand Delanoë a pour ambition de rendre les voies sur berge parisiennes aux piétons. Dans cette optique, 2,5 km de quais de la rive gauche devaient être fermés à la circulation dès la mi-2012. Or l’Etat, propriétaire du site ne voit pas les choses sous le même angle, et pourrait stopper le projet.
François Fillon vient de porter un coup au projet de réaménagement des voies sur berge parisiennes, cher au maire de Paris. En effet, alors que ce dernier entendait rendre aux piétons 2,5km de berges de la rive gauche , entre le pont Royal et le pont de l’Alma, l’Etat, propriétaire du site en question pourrait ne pas cautionner le projet, craignant notamment un impact négatif sur la circulation déjà difficile dans la capitale.
Dans un courrier adressé à Bertrand Delanoë, et dont l’AFP a obtenu copie, le Premier ministre écrit que « dans l’immédiat, je vous informe que l’Etat n’entend pas signer de convention avec la ville de Paris, ou prendre toute décision relative aux travaux préparatoires prévisionnels« . « La position de l’Etat ne consiste nullement à s’opposer de façon définitive aux projets de la ville mais à s’assurer de leur maturité effective » et, « en l’état (…), il ne me paraît pas possible que l’Etat accepte de passer sous silence les manquements et les défauts du projet d’aménagement » ajoute François Fillon.
Un « acte partisan«
Parmi les manquements pointés du doigt par le gouvernement, d’éventuelles nuisances liées à l’aménagement des rives. « Je tiens particulièrement à ce qu’elles puissent être anticipées, ce qui suppose de connaître la nature des aménagements« , précise le Premier ministre avant de préciser que le gouvernement n’entend pas pour autant renoncer définitivement à donner « un caractère piétonnier aux berges« .
Bertrand Delanoë voit alors dans la position de François Fillon l' »acte partisan » d’un futur candidat aux législatives et dénonce le « diktat du gouvernement (..) inacceptable dans sa méthode , son contenu et son principe« .
Commentaires récents