Paris entre en guerre contre les mégots

En ce début d’année, la Ville de Paris  a décidé de prendre de bonnes résolutions. Elle a décidé d’entrer en guerre contre les milliers de mégots de cigarettes jetés ça et là, sur les trottoirs de la capitale, représentant plusieurs centaines de déchets.

La couleur est annoncée depuis septembre dernier, « Paris met les pollueurs à l’amende« . Après les propriétaires de chien, la ville a désormais décidé de s’attaquer aux fumeurs, et plus particulièrement à ceux qui jette négligemment leurs mégots sur les trottoirs de la capitale.

L’interdiction de fumer dans les lieux publics a conduit de plus en plus de personnes à fumer dehors. Concrètement, 315 tonnes de mégots sont collectées chaque année par les agents de propreté de la ville. Sachant qu’une mégot pèse 90 g, je vous laisse calculer le nombre de mégots qu’il a fallu jeter pour atteindre ce chiffre…

Amendes anti-pollution

La Ville avait déjà installé près de 2.000 éteignoirs aux abords de certains lieux publics très enfumés, mais ce dispositif va désormais être renforcé et 10.000 à 15.000 d’appareils vont être installés, adossés aux poubelles de rue. Et, « d’ici à la fin de la mandature, en 2014, 30.000 seront mis en place », confie François Dagnaud, adjoint en charge de la propreté, au Figaro.

Grâce à ses éteignoirs, les fumeurs ne pourront donc plus justifier de jeter leur mégot par terre. C’est pourquoi ce dispositif va s’accompagner de mesures pécuniaires. Ainsi, dès le printemps prochain, écraser sa cigarette dans la rue pourra être sanctionné d’une amende de 35 euros, soit le même tarif que pour un épanchement d’urine sur la voie publique.

L’adjoint justifie cette ambition d’éradiquer les mégots des trottoirs de la ville par un argument écologique.« Cela pose en effet un gros problème de toxicité. Quand nous effectuons des opérations de lavage de la chaussée par exemple, ces résidus finissent dans les égouts. Or, comme ils contiennent de nombreuses substances chimiques et qu’ils se dégradent très lentement, entre cinq et dix ans en moyenne, ils s’amassent, forment des bouchons et finissent par polluer durablement l’eau » ajoute-t-il.

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