Climat : l’Europe pressée d’aboutir à un accord

Le Parlement européen ?uvre en faveur d’un accord global contraignant sur le changement climatique qui devrait être adopté d’ici 2015. Mais, pour Jo Leinen, le président allemand de la délégation du Parlement au sommet des Nations unies sur le changement climatique à Durban, le jeu entre les États-Unis et la Chine, qui se rejettent mutuellement la faute, freine les progrès vers cet accord et doit cesser.

« Il est urgent que les pays souscrivent à une ‘feuille de route’ qui nous mènera à une convention sur un accord global contraignant d’ici 2015. Le jeu récurrent qui oppose les États-Unis et la Chine, qui s’accusent mutuellement, n’est plus acceptable et doit cesser« , déplore donc Jo Leinen le président de la délégation européenne à Durban.

« Le Parlement européen soutient fermement la deuxième période d’engagement du protocole de Kyoto, dans la mesure où l’intégrité environnementale est respectée (…) La législation européenne en matière de climat fixe des objectifs pour 2020, et nous sommes prêts à nous engager à respecter d’autres objectifs plus ambitieux à l’avenir, en vue de parvenir à une économie faible en carbone d’ici 2050. La crise financière ne devrait pas servir d’excuse à l’abandon de la lutte contre le changement climatique, mais offrir plutôt l’opportunité d’investir dans les technologies vertes« , continue-t-il.

Le financement du Fonds Vert

S’agissant du financement de l’aide pour la lutte contre le changement climatique, Jo Leinen estime que « nous ne devons pas partir de Durban sans accord sur le Fonds vert pour le climat, qui nous a été promis, et nous ne pouvons accepter qu’il reste une ‘boîte’ vide. Le succès de Durban dépend de la garantie des fonds destinés à aider les pays plus pauvres à mettre en place les adaptations et mesures d’atténuation nécessaires. N’oublions pas qu’il s’agit d’un sommet africain et que l’Afrique est le continent qui risque de souffrir le plus du changement  climatique« .

Par ailleurs, « les transports maritimes et aériens doivent désormais jouer leur rôle. Le fait qu’un projet de l’ONU mentionne, enfin, une taxe maritime, est positif, et il est indispensable que cette idée soit conservée dans le texte à la fin de la semaine. L’Union européenne compte également sur l’ensemble des pays et des compagnies aériennes pour respecter sa législation destinée à inclure le transport aérien dans le système d’échange de quotas d’émission« .

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