L’après-Kyoto au menu de Durban

C’est aujourd’hui que débute à Durban en Afrique du sud la 17eme conférence des Nations-Unies sur les changements climatiques. Après les échecs relatifs de Cancun et de Copenhague, Durban accouchera-t-elle d’un accord? Rien n’est moins sûr.

A partir d’aujourd’hui et pendant deux semaines, les spécialistes du climat vont se réunir à Durban, en Afrique du Sud afin de tenter de parvenir à un accord international de lutte contre le réchauffement climatique. En préambule à cette réunion internationale, des milliers de personnes se sont rassemblées hier à l’occasion d’un concert pour une « justice climatique« , au stade de King’s Park.

A cette occasion, le prix Nobel de la Paix Desmond Tutu s’est présenté comme le porte-parole de ceux qui attendent davantage d’implication des pays riches dans cette lutte. « Nous n’avons qu’une maison et que que vous soyez riches ou pauvres, c’est votre seule maison (…) Nous devons avancer ensemble« , scandait celui qui à 80 ans se montre plus énergique que jamais.

« Une mission délicate »

S’agissant des négociations qui commencent aujourd’hui, Christiana Figueres, la responsable climat de l’ONU rappelait hier en conférence de presse que gérer l’après-Kyoto, seul traité existant jusqu’à présent imposant des limites aux émissions de gaz à effet de serre d’une quarantaine de pays industrialisés, se révèle être une « mission délicate« . En effet, pays industrialisés et pays en voie de développement s’opposent sur les engagements fixés à chacun.

Les pays en développement, soutenus par nombre de mouvements sociaux et d’ONG, exigent que les pays développés concernés par Kyoto, reprennent de nouveaux engagements à l’issue d’une période initiale qui se termine fin 2012. Or, peu d’entre-eux, et notamment, le Japon, la Russie et le Canada, à l’exception des pays de l’Union européenne, souhaitent maintenir un système qui ne s’applique pas aux deux plus grands pollueurs de la planète, les Etats-Unis et la Chine.

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