Punaise, mon lit !

Le CHU de Nice vient d’annoncer une initiative originale pour lutter contre la prolifération des punaises de lits, notamment dans les maisons de retraite. Une jeune chienne de 10 mois a été utilisée pour traquer ces hétéroptères de la famille des cimicidae, avec des résultats très encourageants selon l’hôpital niçois.

Entomologiste médical, le Dr Pascal Delaunay a testé une jeune chienne de race beagle de 10 mois, chargée de détecter la présence de ces indésirables. Dressée pour cette mission pendant 2 mois en Floride, la chienne « Ficelle » se serait montrée très utiles pour dénicher les punaises, le CHU de Nice évoquant une efficacité de 95 % contre seulement 30% pour l’?il averti du médecin.

Si les punaises de lits co-habitent avec l’homme depuis des milliers d’années, elles auraient tendance à se multiplier depuis une dizaine d’années en France comme dans le monde. N’étant pas connues pour transmettre des agents infectieux, même si on en soupçonne certaines de véhiculer des pathogènes résistants aux antibiotiques, elles sont surtout très nuisantes et peuvent provoquer des allergies et démangeaisons.

Victimes anesthésiées

Fuyant la lumière, les punaises se cachent dans les literies et les recoins sombres des habitats et notamment des chambres. C’est la nuit que les punaises s’activent dans les lits, pour piquer de longues minutes en toute tranquillité, sans douleur pour les victimes qui se retrouvent anesthésiées.

D’une taille à l’âge adulte d’environ 5 mm, les punaises sont visibles à l’?il nu. De couleur brune à beige, elles sont plates et sans aile et ont la faculté de vivre sans nourriture pendant de longs mois. Raffolant des lieux confortables à forte densité humaine, les punaises entrent dans les habitations par différents modes, transportées par exemple dans les bagages.

Si l’expérience originale niçoise a le mérité de faire parler, elle ne résout pas cependant la question de l’indispensable éradication de ces insectes indésirables, lorsqu’ils sont détectés. Les punaises sont résistantes à beaucoup d’insecticides, les ?ufs se montrant particulièrement coriaces aux traitements classiques.

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