Le spectre du concombre tueur touche la France

L’Institut de veille sanitaire annonçait ce week-end la découverte de trois cas de Français touchés par la bactérie E.coli enterohémorragique, responsable de syndromes hémolytique et urémique, potentiellement mortels. Néanmoins, pas de panique sur le territoire, les trois personnes qui ont été prises en charge,  auraient contracté la bactérie en Allemagne où elles ont toutes séjourné.

Trois Français ont donc contracté la bactérie E.coli enterohémorragique et développé un SHU. Françoise Weber, directrice générale de l’InVS, confiait ce week-end sur I Télé que ces trois personnes « sont bien prises en charge, leur état n’est pas inquiétant« . Mais, alors que le spectre de la bactérie tueuse se profile en France, Françoise Weber se veut immédiatement rassurante, précisant que  les trois personnes infectées « ont en commun d’avoir toutes voyagé en Allemagne ou de venir d’Allemagne. Donc on peut dire qu’il n’y a pas de cas suspect de s’être contaminé sur le territoire français« .

La peur d’une contamination occupe toutefois les esprits des consommateurs français qui boudent depuis ce week-end les concombres espagnols. Ainsi, un grossiste breton qui avait été livré d’un lot de concombre ibériques, a immédiatement prévenu ses clients, en majorité des restaurateurs, de ne pas utiliser ses produits. Cette mesure tient plus de la précaution que des faits puisqu’à l’heure actuelle, il n’est pas encore avéré que la bactérie E.coli enterohémorragique responsable du décès d’une dizaine d’Allemands, soit espagnole. Les producteurs espagnols nient quant à eux toute contamination de leurs produits et les autorités allemandes elles-même ne peuvent affirmer à « 100% » que l’origine de la bactérie soit espagnole.

Une première depuis 2005

Dans le doute, les autorités allemandes préconisent toutefois de ne pas consommer les concombres, mais également les tomates crues ou les laitues vendues sur le territoire. Par ailleurs, la bactérie pouvant se transmettre facilement via les matières fécales, le gouvernement incite les personnes souffrant de diarrhées,  à une « stricte hygiène des mains » et à  laver leur linge à 60° quand cela est possible.

Le Centre européen de contrôle des maladies continue de mener l’enquête quant l’origine de la contamination. Jusqu’à présent, la souche de bactérie en question n’avait été identifiée qu’une seule fois en Corée sur un cas déclaré en 2005. Les symptômes associés à une contamination à l’E.coli enterohémorragique vont de simples diarrhées à des diarrhées hémorragiques ou de graves troubles rénaux parfois mortels, connus sous le nom de syndrome hémolytique et urémique. La période d’incubation va de 7 à une quinzaine de jours.

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