Sidaction : le gouvernement poursuit son engagement

A l’occasion du Sidaction, Xavier Bertrand, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé, et Nora Berra,  la secrétaire d’Etat chargée de la Santé souhaitent témoigner de leur soutien aux associations et aux professionnels de santé engagés au quotidien pour la lutte contre le Sida, ainsi qu’aux patients et à tous ceux qui se  sont mobiliser ce week-end dans le cadre des actions de terrain. Ils tiennent également à réaffirmer l’engagement du gouvernement dans la lutte contre le Sida.

Ainsi, moins de 6 mois après l’annonce du Plan VIH-Sida-IST 2010-2014, certaines mesures phares sont d’ores et déjà engagées en matière d’information, de prévention, de dépistage et de prise en charge. Ainsi, Xavier Bertrand et Nora Berra ont lancé en décembre une campagne grand public d’incitation au dépistage, réalisée par l’INPES. Elle a été soutenue par la diffusion auprès des médecins d’un document intitulé « Dépistage du VIH et des infections sexuellement transmissibles (IST) » réalisé avec praticiens, sociétés savantes, ordres de médecins, pharmaciens, biologistes?..

Dans le même temps, l’INPES avait lancé en février un appel à projets pour 500 000 euros reprenant 3 orientations importantes du plan : optimiser la prévention VIH/IST chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, améliorer le niveau d’information de la population transexuelle ainsi que promouvoir la santé sexuelle auprès de cette population, et renforcer le niveau de prévention à la Réunion et à Mayotte.

Les femmes à l’honneur

    Ces mesures seront prochainement accompagnées d’autres. Le ministère de la santé va lancer d’ici la fin du premier semestre un appel à projets pour un montant de 265.000 euros reprenant des priorités du plan : actions en direction des femmes, et des femmes les plus exposées (usagères de drogues, femmes migrantes, femmes séropositives, femmes prostituées). La promotion du préservatif féminin et le renforcement de son accessibilité constitueront l’un des axes de cet appel à projets.

    De même, un appel à projets va être lancé dans les prochaines semaines pour l’ouverture d’une dizaine de centres de dépistage communautaire avec les tests rapides d’orientation diagnostic (TROD) financés par le Fonds National de Prévention et d’Education en Information Sanitaire (FNPEIS) à hauteur de 3,5 Millions d’euros par an sur trois ans. Enfin, dans le cadre de la prise en charge de personnes atteintes de maladies chroniques, il est également prévu en 2011, l’ouverture de nouvelles places d’Appartement de Coordination Thérapeutique pour les malades atteints de VIH.

    Un succès thérapeutique

      Par ailleurs, les deux ministres ont annoncé avoir bien entendu les questions des associations de lutte contre le Sida, notamment celles qui reçoivent les subventions les plus importantes de l’Etat. Même si la subvention initiale diminue, ces associations peuvent être éligibles aux appels à projets lancés par le ministère de la santé en 2011. La lutte contre le SIDA est plus que jamais une priorité pour le gouvernement, qui y consacrera 3,8 millions d’euros supplémentaires en 2011 dans le cadre de ces nouveaux appels à projets.

      Enfin, dans le domaine thérapeutique, le gouvernement et l’assurance maladie ont toujours permis un accès précoce et de qualité aux médicaments anti-rétroviraux. Cette démarche permet à notre pays une proportion de patients vivant avec le VIH en succès thérapeutique en constante augmentation. A cet égard, les ministres sont particulièrement attentifs à certains problèmes d’approvisionnement en anti-rétroviraux récemment constatés, qui sont en cours de résolution. Ainsi, dès le 26 janvier 2011 une réunion sur ce sujet a été organisée par l’Afssaps en présence des professionnels (laboratoires, LEEM, chambre syndicale de la répartition pharmaceutique, Ordre des pharmaciens) et des associations de patients.

      Afin de limiter les difficultés d’approvisionnements constatées tout en respectant les principes communautaires de libre circulation, la DGS en collaboration avec l’Afssaps et la DGCCRF, travaillent sur l’articulation entre les dispositions du code de la santé publique et celles du code du commerce. De plus, un courrier a été adressé hier aux représentants des laboratoires et des grossistes répartiteurs afin qu’ils soient particulièrement attentifs aux ruptures de stock, délétères pour les patients qui doivent pouvoir accéder à leurs traitements sans difficulté.

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