Benjamin est bien mort de son repas chez Quick

Un doute subsistait encore, mais vendredi, le parquet d’Avignon a annoncé que suite aux résultats des  analyses réalisées chez Quick, le décès d’un jeune adolescent en janvier dernier était bien lié au diner qu’il avait pris dans un restaurant de l’enseigne à Avignon.

Alors que les premiers résultats d’analyses révélés par la direction de Quick laissaient penser que l’enseigne n’était pour rien dans la mort de Benjamin, ce jeune adolescent de 14 ans décédé des suites d’une toxi-infection en janvier dernier après avoir diné avec sa famille au Quick Cap Sud d’Avignon, l’annonce vendredi du procureur de la république d’Avignon est sans appel. Le décès du jeune homme serait bien lié directement au repas pris dans ce restaurant.

Lors d’une conférence de presse, Catherine Champrenault, procureur de la république d’Avignon expliquait que « la synthèse des rapports médico-légaux permet de conclure que Benjamin Orset est décédé d’une toxi-infection alimentaire, liée à l’absorption d’un repas pris quelques heures avant sa mort, soit la veille au soir le 21 janvier, au restaurant Quick Cap Sud à Avignon (…) Cette analyse résulte d’abord de l’exclusion de toutes les autres hypothèses étudiées par le juge d’instruction: repas pris à la maison, élevage d’animaux par la famille, déjeuner à la cantine scolaire » ajoute-t-elle.

Staphylocoques dorés et entérotoxine

Cette conclusion intervient après la découverte de staphylocoques dorés dans le liquide gastrique de l’adolescent, sur cinq des huit salariés du restaurant de service ce 21 janvier ainsi que sur « le sol carrelé du stand d’emballage des denrées alimentaires« . Il a également été détecté dans le liquide gastrique de Benjamin et sur deux employés de l’établissement, une entérotoxine, une découverte jugée « anormale et dangereuse » par les experts.

Le Quick Cap Sud d’Avignon n’en était malheureusement pas à son premier méfait en matière d’hygiène. En effet, Catherine Champrenault explique que « le fait que ce restaurant ait été contrôlé fin 2008, date à laquelle déjà plusieurs anomalies d’hygiène avaient été relevées par la direction des services vétérinaires, anomalies qui se sont aggravées d’après le rapport de la direction départementale des populations du 25 janvier 2011, permet de retenir des indices graves ou concordants de violations manifestement délibérées d’obligations réglementaires de sécurité« .

La direction lache son franchisé

Après ces révélations, le groupe s’est immédiatement désolidarisé de son franchisé avec lequel il est en conflit. Dans un communiqué, il précise que « les premiers résultats de l’enquête (…) pourraient confirmer un dysfonctionnement local, limité au seul restaurant d’Avignon Cap Sud, et non une défaillance des produits fournis par Quick« . « Ce ne sont pas les produits ni les matières premières qui sont en cause. Ce n’est pas non plus la chaîne Quick dans son ensemble, ni les méthodes de production, ni son respect de la chaîne du froid. Seule une défaillance au niveau local a pu provoquer cette situation dramatique« , ajoute-t-il dans un message posté sur Youtube et Facebook.

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