Un vent de «guerre froide» souffle chez Europe-Ecologie-Les Verts

La fusion entre les deux partis écologistes français, Les verts et Europe-Ecologie, connait son premier revers avec la démission  de l’eurodéputé Jean-Paul Besset, pressenti pourtant pour codiriger le nouveau parti unifié avec avec Cécile Duflot. Dans une lettre d’explication publiée par le site Marianne2.fr, il dénonce un climat « de guerre froide » au sein du parti.

Le mariage ne serait peut-être pas si heureux qu’on veut bien nous le montrer. Alors qu’il vient de démissionner du parti issu de la fusion entre Europe Ecologie et Les verts, Jean-Paul Besset, député écologiste européen, se montre plutôt amer. Il évoque un climat de « guerre froide » assez loin du discours officiel.

Dans sa lettre de démission dont le site Marianne2.fr publie la copie, il décrit « d’un côté, le parti où nombre de Verts verrouillent une reproduction à l’identique, avec les mêmes têtes, les mêmes statuts, les mêmes pratiques, les mêmes courants, la même communication pseudoradicale, la même orientation servile vis-à-vis de la gauche » et, « de l’autre côté, la Coopérative que certains veulent instrumentaliser en machine de guerre contre le parti« . « A l’image du nom retenu (Europe Ecologie-Les Verts), ?l’après-Lyon’ reproduit ce que nous avions eu tant de mal à contenir dans ?l’avant Lyon’ : le scénario des crispations et des jeux claniques, la comédie du pouvoir, le monopoly des territoires. Règlements de compte, délices du déchirement, obsessions purificatrices et procès en sorcellerie saturent à nouveau l’espace, au point de rendre l’air interne irrespirable et le travail politique secondaire » poursuit-il.

Un conflit interne indépassable

Ce pavé dans la mare émane par ailleurs de celui qui était pressenti pour codiriger le parti aux côtés de Cécile Duflot. Ce proche de Daniel Cohn-Bendit et de Nicolas Hulot explique alors que sa décision « révèle l’impuissance que je ressens de plus en plus douloureusement face à une situation de conflit interne qui m’apparaît, en l’état, dominante, indépassable, broyeuse d’énergie et d’espérance. Elle vise aussi à dissiper l’illusion fédératrice que ma présence entretient dans la direction du mouvement, entre marteau et enclume« .

Invitée ce matin sur BFM TV, Cécile Duflot explique comprendre la décision de Jean-Paul Besset et l’attribue à « un coup de mou« .

  • facebook
  • googleplus
  • twitter